LA SURGISSANTE ENCORE, UN SOURIRE ET LA MORT
LA SURGISSANTE ENCORE, UN SOURIRE ET LA MORT
Trajo el amor su cola de dolores,
(Pablo Neruda)
La jeune fille venait avec son sac de douleurs
Son sourire était si âpre on aurait dit une épine
Et nous avons clos les miroirs pour que nulle folie
Pour que nulle toilette inutile ne nous isole.
Ces chevaux ne sont pas venus d'un autre cauchemar
Morts que les épées des mots dissipent à la fenêtre
D'où l'on voit le chemin aux pieds nus se perdre la nuit
Tandis que l'on cloue des coeurs noirs aux portes des étables.
Lorsque le vent levé comme un seul peuple de poitrines
Brisera les reins des passants aux arêtes de pierre
Et qu'il pétrira les chairs et dispersera les os,
La douleur tombera comme une autre neige et le corps
D'une autre fée se glissera dans la peau des saisons
Nous l'appellerons Sirène et chanterons sa légende.
Patrice Houzeau
Rosendaël, le 23 janvier 2006