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BLOG LITTERAIRE
6 février 2006

SEVENTIES, SEVENTIES, OH MY BEAUTYFUL SEVENTIES

SEVENTIES, SEVENTIES, OH MY BEAUTYFUL SEVENTIES

Les mélodies anglaises suivaient alors leurs chemins d’arpèges.

C’était l’époque où je contemplais le temps qui passait, pluies, neiges aujourd’hui anciennes, et le soleil qui allongeait la journée tandis que se finissait le cours de mathématiques dans la poussière de juin, chansons, dentelles songées.

Nous nous émerveillions des savantes constructions du Genesis de Peter Gabriel,  de ces têtes coupées sous le maillet d’Alice et moi j’en pinçais pour des Alices de mon âge, adolescentes des années jeans et du triomphe de l’économie de marché.

L’Amérique était un rêve technicolor dont les séries télé étaient censées nous donner le goût et le chômage était alors affaire de dilettante ou d’artiste ; la tempête qui s’annonçait n’était jamais que prétexte à faire de bons mots pour Jacques Martin et l’équipe du Petit Rapporteur le dimanche après-midi.

Les musiciens se succédaient à la radio, remplissaient les pages de Best et de Rock n' Folk, cheveux longs, piano, guitares venues d'ailleurs, poses sophistiquées et puis soudain trois accords furieux se mirent à agiter la langue, à faire des doigts d’honneur, à porter des croix gammées et nous apprîmes ainsi que le mot « bollocks » signifiait « couilles ».
Le second choc pétrolier fit le reste.

Patrice Houzeau
Hondeghem contre l’A24
le 6 février 2006

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