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BLOG LITTERAIRE
15 février 2006

Quelques phrases d'un roman inachevé

QUELQUES PHRASES D'UN ROMAN INACHEVÉ

Les rues s'allongent, grandes ballerines secrètes, endormies dans le froid que traversent les cavaliers. Celui qui a un cheval bleu rit d'une blague et s'apprête à tuer un homme. Son poignard surmonté d'une tête de mort - on n'est pas à ça près ! - tandis que sonnent les chants et les tambours dans la plaine fumante et qui tremble sous janvier.

L'affaire se complique et c'est l'horreur qui peuplera d'ombres sanglantes l'oeil de la petite fille qui, plus tard, sera néanmoins cette fille superbe, offrande rousse sous le vertige des fenêtres, passante dans la capitale comme éclair de haute robe. Elle discute en riant avec des étudiants bavards dans les cafés de bonne compagnie et ne semble se soucier que de l'air du temps.

A l'extérieur de la ville, la pluie presse les dernières pensionnaires. La retardataire, on ne lui a ouvert que parce que les chiens de la pluie aboient et claquent des mâchoires dans une campagne d'un noir de grondement. La voilà sortie de la salle de bains et près du murmure aux syllabes étranges. La source semble sourdre de la fenêtre. Il est un oeil dans la nuit. (Ce qui, entre parenthèses, tend à prouver que la nuit est borgne, ou de nature cyclopéenne). Qui s'y montre trouve sa mort, dégringolée, déshabillée, ensanglantée.
Disparue.

Là-dessus, je vais me coucher
Car j'en ai assez de bailler
Et je ne puis continuer.

Patrice Houzeau
Nandy, le 15 février 2006

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