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BLOG LITTERAIRE
1 février 2007

C'EST A PREVOIR !

C'EST A PRÉVOIR !

Donc, voilà, c'est fait ! Il est désormais interdit de fumer dans tous les lieux publics, y compris sur son lieu de travail, dans son propre bureau, dans son propre atelier, sinon gare à l'amende !
Il est vrai que l'Etat, suite à quelques infimes erreurs de gestion (autorisation du regroupement familial alors que les premiers effets de la désindustrialisation mettaient un terme aux embauches massives de main d'oeuvre peu qualifiée, nationalisations, dénationalisations,  constructions de nouvelles universités aussi coûteuses qu'inutiles, mise en place des 35 heures, plans plus ou moins bien ficelés de redressement des comptes d'institutions diverses et variées, psychotages autour du Clemenceau, psychotages chez Airbus, et cetera, c'est pas grave, c'est l'andouille de contribuable qui paiera !) ; il est vrai donc que l'Etat a besoin de sous, donc il compte sur nous pour payer des amendes ; et, pour nous les faire cracher, les quelques billets qui nous restent dans notre porte-monnaie, rien de tel que des lois supplémentaires et bien contraignantes, savez-vous, car ils sont malins, ces salauds de pauvres, quand ils ont plus beaucoup de pèze, ils vont chez Lidl ! Ah ! Les Infâmes !

Donc, maintenant que c'est fait, l'interdiction de s'empoisonner lentement à son poste de travail (bien qu'avec toutes les cochonneries que l'industrie produit en matière de déchets, on a pas vraiment besoin du tabac pour nous tuer aussi sûrement que des rats de laboratoire), dans un an, et même pas un jour, ce sera la même chose pour les dernières citadelles de la tabagie publique : les cafés, les bars, les restaurants, et même les discothèques.
On pourra enfin consommer du lard fumé sans ressentir cet arrière-goût de cendre dans l'atmosphère ! Oh joie ! Oh délices ! On va pouvoir enfin savourer toutes les odeurs et toutes les saveurs de la cuisine industrielle qu'on sert très cher dans des restaurants pour contribuables et qu'on nous fait passer pour de la cuisine traditionnelle. Les limonadiers et autres gargotiers qui comptaient sur l'abus du picrate et la fumée des cigarillos pour nous faire avaler du n'importe quoi bas de gamme sous la flatteuse appellation de "coq au vin maison" ou "cassoulet façon grand-mère" en seront pour leurs frais ! On le verra bientôt que ce n'est de la cuisine-minute, leur boufftance à prix moyens !

Ceci dit, je pense que l'Etat pourrait laisser à chaque patron de café, bar, restaurant, discothèque, le choix d'être établissement fumeur ou non fumeur. Car, franchement, si je considère que, dans les grands cafés des centre-villes qui bénéficient d'une clientèle variée et souvent de passage, les clients accepteront volontiers de patienter, le temps d'un plat du jour, avant de pouvoir en griller une à la sortie, il n'en sera sans doute pas de même dans les troquets de quartier, avec leur clientèle d'habitués, qui arrivent clope au bec à sept heures du mat' et se boivent trois vins blancs (ou calvas, ou kronembourgs), avant de considérer la journée sous l'oeil nouveau que leur statut d'homme moderne demande.
Mais bon, les députés qui ne veulent que notre bien l'ont ainsi décidé : fini le tabac, partout !

Du coup, je me demande comment les gens vont réagir dans les hôpitaux psychiatriques, où pour beaucoup de patients, la cigarette est aussi un moyen de lutter contre le stress et cette petite bête de l'angoisse qui a tendance à vouloir toujours monter, monter plus haut...
Et dans les prisons, on va les interdire de fumer aussi, les gens ?

Mais ce qui est à prévoir, c'est la montée en flèche des flagrants délits d'ivresse sur la voie publique. Car, à votre avis, qu'est-ce qu'il va se passer quand ils vont sortir, le vendredi et le samedi soir, nos jeunes gens ?
Eh bien, ils feront comme en Angleterre : puisqu'on va leur interdire de fumer dans les bars et discothèques, ils vont picoler au comptoir le plus vite qu'ils peuvent (et-glou-et-glou-et-glou !) avant d'aller dehors s'en griller deux ou trois. Puis ils changeront de crémerie, ils iront faire du speed-picole ailleurs et recommenceront : je vous dis pas leur état au bout d'une heure de ce traitement !
Et comme il est interdit de se boissonner sur la voie publique, eh bien, pour les ceusses qui achètent leurs bouteilles en supermarché, ils n'auront pas besoin d'aller payer un droit d'entrée en boîte : on s'boit le sky (le "whisky" en raplangue) à toute berzingue et en loucedé, pour pas que les schtroumpfs cherchent embrouille (de toute façon, ils sont trop occupés à traquer la dangereuse mère célibataire roumaine sans papiers) et après on peut fumer les paquets d'clopes achetés (rayez la mention inutile) : en Belgique, en Andorre, au Black.

Voilà, c'est à prévoir.
Dans un an et des brouettes, on dira : "C'était à prévoir !"
Et il y en a qui vont encore passer pour des rigolos.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 1er février 2007

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Commentaires
C
Hello a tous,<br /> <br /> <br /> Aujourd'hui La seule solution pour continuer a fumer où vous voulez... Quand vous voulez... de profiter des plaisirs de fumer, même dans les endroits visés par la loi anti-tabac. En plus vous préservez votre santé, votre liberté ainsi que votre entourage.<br /> Il n y a qu'une solution qui s'offre a nous aujourd'hui c'est B-Fresh.<br /> Depuis que je l'ai découvert je me sens libérer par toutes cette pression de pas fumer la ou nous voulons , en gros je retrouve ma totale liberté. En plus c'est plus économique, avec plein de différents gouts délicieux ( 23 gouts je pense) et sans aucun risque pour la santé. Et c'est excellent.<br /> Franchement je vous la recommande parce que j'en ai essayée pas mal, des moins chers mais c'était de la mauvaise qualité et je vous raconte pas le service client inexistant.<br /> En plus aux USA des restaurants ont eux même pris la décision de mettre b-fresh dans leur menu, en fait comme dans les cafés chicha et franchement ça cartonne. Je trouve ça vraiment dommage qu'en France on ait pas mis ce nouveau concept en place.<br /> <br /> ps: je vous donne le site au cas ou ça intéresse quelqu'un pour avoir plus infos<br /> http://www.b-fresh.net/
P
Je suis non fumeur, donc j'ai déjà tout faux par rapport aux adeptes du tabac. Entre-parenthèses, je comprends que l'on fume. On ne choisit pas ses penchants, ses goûts. J'ai moi-même fumé. Je suis très content de ne plus fumer.<br /> <br /> Ce que je ne comprends pas, à chaque fois qu'une décision est prise, certes forcément imparfaite (on n'administre pas une société en faisant plaisir à tout le monde), c'est le mélange des genres, un peu comme pour noyer le poisson. L'Etat est débile (Airbus, délocalisation , traque des sans papiers etc...) donc toute décision qui vient de lui est forcément débile. Soyons plus simple. La fumée me gêne considérablement lorsque je suis dans un lieu enfumé (mal à la gorge, mal aux yeux), beaucoup d'enfants pâtissent indirectement de cette liberté à bon marché que certains fumeurs, que leur attachement à la clope rend insensibles au côté dérisoire de leurs propos, essayent de porter à des hauteurs philosophiques. Le fumeur choisit de faire quelque chose qui lui est néfaste. Il en a parfaitement le droit. sa liberté s'arrête lorsqu'il commence à gêner les autres et leur faire "profiter" contre leur gré de ses volutes. Je ne compte plus le nombre de fumeurs qui envoient leur fumée dans la figure, qui , au comptoir, dirigent la main qui porte la cigarette vers votre tasse de café, etc... La liberté ? c'est de vivre ensemble en étant conscient qu'à moment donné nos goûts peuvent nous porter à faire quelque chose qui gêne notre voisin. Je ne suis pas emprisonné si j'attends ou si je change de lieu pour faire ce que j'aime. Je respecte simplement le fait que tous les autres ne sont pas comme moi et que je suis pas comme tous les autres. Pour rester ensemble, il faut, à moment donner, "s'asseoir" sur ce qu'on aime. C'est tout. Attention au mot liberté. Il sert souvent de déguisement élégant à une forme insidieuse de je m'en foutisme.
.
je suis pas sûr que ce que tu dis sur les personnes qui vont se saoûler soit entièrement vrai...elles n'ont pas besoin de ça!!!mais là où je suis d'accord avec toi c'est que je trouve degueulasse d'interdire la cloppe dans les établissements!!!ça devrait être aux patrons et aux chefs d'établissements de décider.dans les lieux psychiatrique c'est très dangeureux!!comment expliquer aux malades qu'il ne faut pas fumer ou qu'il faut à tel ou tel endroit?c'est impossible!!!il est clair que la France va virer à la catastrophe!!!à moins que tout le monde s'adapte mais cela métonnerait fortement!!!
A
"pourrait porter plainte" et le scalpel aussi:)<br /> Les risques opératoires sont plus élevés chez les fumeurs et c'est bien connu : les chirurgiens ne se font jamais opérer!<br /> Tout cela est grandiose de cohérence!<br /> Bien à vous Patrice!
A
eux-mêmes sont d'accord pour dire qu'il est dangereux de "seuvrer" un individu psychologiquement fragile : a fortiori, les détenus, les personnes vivant dans une grande précarité, les personnes qui savent leurs jours comptés... sans oublier une grande majorité de chirurgiens qui ont chaque jour un programme opératoire plus que chargé. Le tabac tue, mais le stress et l'intolérance ne sont pas quantifiables...
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