DESSIN NAÏF N°3

DESSIN NAÏF N°3

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 25 janvier 2008

Comments

[nicolas vasse]

Nous convergeons donc enfin vers cette bibliothèque du monde, au bord des gouffres, dans une démesure qui nous est chère, ami, la parole n'est-elle pas la plus tragique des portes ! Il nous faut ensemencer les rues les toits et le vide qui les comble, invoquons des légions de poètes, il n'y en aura jamais assez de toute façon. Les arbres effleurent ma peau, le vent appelle mon souffle, Gaïa et ses violons amers, la tourmente est mûre. Hâtons nous d'explorer un peu plus d'infini, hâtons nous tant que les sabots résonnent sur les pavés.

Amicalement

[patrice houzeau]

Nicolas,

J'aime beaucoup ce commentaire et vous en remercie. Le style que vous mettez dans votre prose me plaît et je vous encourage à user de votre finesse d'analyse en commentant ce que vous voulez (tableaux, textes, films,...)bref, tout ce qui constitue la bibliothèque de ce monde, laquelle, comme Borges nous l'a appris, tend à l'infini...

Amicalement,
Patrice Houzeau

[nicolas vasse]

Partie gauche : un oeil séducteur, langoureux, fauve ; un autre oeil extatique, contemplatif, émerveillé. Deux sourcils décalés, tout comme ces deux yeux dissociés, pourtant un même être, mais deux états de conscience radicalement opposés. Deux sourcils donc, qui s'enlacent, cimeterres sensuels, qui nagent dans la mosaïque de sang, sirène blanche. L'oeil en extase semble oursin, une anémone aux formes suggestives, des coraux à sa base, balance les doigts, envoûtement.

Partie droite : on y voit un jeune homme au turban de corail, ou peut-être est-ce là des feuilles d'écailles, une couronne de laurier à la manière d'un auguste César, sur son torse les entrelacements de la sirène blanche, de la femme à ses côtés, qui épouse de ses bras le motif de l'ensorceleuse. Le pauvre a le regard blasé, résigné, elle, chevelure défaite, a le regard d'une louve, accaparante et impitoyable.