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BLOG LITTERAIRE
14 décembre 2008

J'AJOUTE QUE

J'AJOUTE QUE
A propos de la très dispensable réforme Darcos (décembre 2008)

J'ajoute que ce n'est pas en tripatouillant les appellations, en bricolant les troncs communs, en inventant des "modules" et autres billevesées que l'on réglera le véritable problème qui se pose à tout système éducatif : son adaptation au marché du travail.
J'entends de plus en plus souvent parler de jeunes gens surdiplômés (bac + 4 souvent) et qui, plusieurs mois après avoir quitté leurs chères études, ne trouvent toujours pas de travail. On dit même que certains de ces jeunes gens, malgré tous leurs diplômes, font des fautes d'orthographe (qui donc m'a parlé de professeurs titulaires dont il fallait corriger les appréciations sur les bulletins ?), et dont les performances à l'oral sont pour le moins déficientes ("commercials" au lieu de "commerciaux" par exemple ; à bac + 4, c'est tout de même fascinant !).
On parle même de surdiplômés sans domicile fixe...
Mesdames et Messieurs des Universités, n'avez-vous pas honte d'avoir accepté de délivrer des diplômes qui ne servent à rien d'autre qu'à justifier vos traitements ?
Monsieur le Ministre, ne trouvez-vous pas grotesque une démarche qui consiste à porter à 4 au lieu de 3 le nombre de conseils de classe, à définir en semestres ce qui était jusqu'ici en trimestres, à déterminer que tel enseignement sera modulaire et tel autre de tronc commun au lieu de vous poser la seule question qui vaille : comment faire pour que l'école retrouve sa fonction première : former chaque élève à l'exercice d'un métier ?
Je dis moi que le seul critère qui vaille quant à l'évaluation d'un système éducatif, c'est le nombre de personnes qui, dans l'année qui suit la fin de leurs études, ont effectivement trouvé un travail correspondant à leur formation et non pas, comme c'est un peu trop le cas actuellement, le nombre de personnes qui obtiennent un diplôme, lequel n'est jamais qu'un bout de papier.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 14 décembre 2008

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