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BLOG LITTERAIRE
21 mars 2012

EN LISANT CHRISTINE LAVANT (6-10)

EN LISANT CHRISTINE LAVANT (6-10)

NI ROSE, NI FOUET

Les citations de cette page sont extraites du recueil Les Etoiles de la faim (Orphée / La différence n°166). Les vers de Christine Lavant figurent entre guillements. Leur    traduction par Christine et Nils Gascuel figure en italiques.

6. Der Pfauenschrei ("Le Cri du paon"), c'est le titre d'un recueil de Christine Lavant. On ne peut mieux dire la bizarre vanité et la roue dans laquelle le poète - quel paon lui    alors ! - s'efforce d'exprimer l'étrangeté d'être.

7. "Die Gegend will mir fürchten lehren." (p.38) ("Cette région veut m'apprendre la peur.") Pour ma pomme qui a eu si souvent peur de l'ombre du couteau du verre d'eau où je me noie, le seul exorcisme efficace - en dehors de l'argent -, est celui du scribe. Ecrire, ça a quelque    chose à voir, je pense, avec la composition de formules magiques dont nous ignorons le sort.

8. "Mein Herz ist längst ein Pfifferling" (p.38) ("Mon coeur n'est plus qu'un fifrelin") C'est souvent, en fin de compte, que je frifreline et dodeline de la cafetière, pantin tout seul, caboche qui a trop craché de crapauds. C'est bien fait : J'avais qu'à / J'avais qu'à    pas.

9. "die ganze Sonnenrose übern Berg" (p.46) ("la rose du soleil par-dessus la montagne") Nous rêvons "la rose du soleil par-dessus la montagne" et travaillons à traverser le "fouet de la pluie jusqu'au milieu de la nuit" (cf le poème "Etrangère dans le coeur de la    nuit", p.85). Certes, nous ne sommes pas tous malheureux, mais tous finissons par un malheur, celui de l'extinction de notre conscience. Ni rose, ni fouet alors mais le nulle part de la    nuit.

10. Un livre est un ami qui s'use au fur et à mesure que passent les heures, les jours, les années à le fréquenter, à en abuser parfois, le trimbalant d'une maison l'autre, le cornant,    l'annotant, le prêtant (ce qui n'est pas prudent). Il s'abîme cependant que nous en suçons la moelle.

Patrice Houzeau Hondeghem, le 20 mars 2012

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