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BLOG LITTERAIRE
25 avril 2012

LOOK AT THE STARS

LOOK AT THE STARS

"Look at the stars ! look, look up at the skies !
      O look at all the fire-folk sitting in the air !
     The bright boroughs, the circle-citadels there !"
(Gerard Manley Hopkins, The Starlight Night)

"Regardez les étoiles ! Là-haut regardez, regardez les cieux !
 Ô voyez ce peuple-de-feu, tout ce peuple juché en l'air !
 Ces faubourgs flamboyants, ces citadelles circulaires !"
(traduction : Pierre Leyris, in Hopkins, Poèmes et proses, Seuil, collection "Points" n° P1791)

Voilà qu'il nous demande de regarder les étoiles
Look at the stars de regarder les cieux car sous
Les cieux nous avec nos nez on passe bêtement et
On n'y fait pas plus attention aux cieux sauf le
Temps qu'il fait car le vent c'est bien embêtant
Et la pluie aussi mais s'il ne pleut pas assez à
La sécheresse alors qu'on a droit mais à part le
Temps qu'il fait on n'a pas idée nous autres d'y
Jeter l'oeil aux cieux car la nuit on dort Elles
Les étoiles ont beau battre des cils d'or tisser
Des fantasmagories sur le sable du ciel oh elles
Les étoiles ont beau se remuer le froufrou Elles
Les étoiles elles ont beau briller minauder nous
On roupille lui là Hopkins il l'émerveille moult
La nuit tout un fire-folk sitting in the air une
Vraie peuplade d'allumées juchées en l'air comme
Des trapézistes qu'on voit même pas les fils que
Dieu traça lorsqu'il commença à le dessiner à en
Bâtir les plans angles perspectives sur la toile
Des ténèbres là où y avait que le nu le vide les
Premières ébauches à son univers ça fait un bail
Maintenant bien avant qu'il se mette à faire les
Enfants qui firent les villes et les guerres les
Autres dieux aussi firent les enfants qui firent
Aussi les langues qui firent leurs noms les noms
Des étoiles aussi qui tissent leurs réseaux dans
L'espace qu'observent les humains ces réseaux de
Cités lumières dans la nuit infinie à nos villes
Elles font écho là haut circulaires zodiacales ô
Citadelles faubourgs flamboyants d'un royaume de
Dieu on veut croire sinon qu'est-ce que c'est ce
Machin ne cessant de s'étendre se répandre de se
Courber là où il n'y a rien que l'ombre de quoi?

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 25 avril 2012.

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