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BLOG LITTERAIRE
30 mai 2012

EN FEUILLETANT LES INROCKS

EN FEUILLETANT LES INROCKS'
(en feuilletant le numéro 860 des Inrockuptibles, livraison du 23 au 29 mai 2012)

1.
Page 91 des Inrockuptibles, un article signé Serge Kaganski sur un album d'Iggy Pop consacré en grande partie à la chanson française. Le sous-titre évoque ce qui, à la réflexion, est évident : "Iggy Pop revisite la chanson française avec un accent à couper au cran d'arrêt." Evidemment, si l'Iguane avait été soudainement doté de l'accent de Bourvil, d'Yves Montand ou des faubourgs gouailleurs du Paname d'antan d'il y a longtemps maintenant, on aurait pu crier à la manipulation. Pour le cran d'arrêt, bin oui, "au couteau" aurait été trop bien élevé pour. Au-dessus de l'article, une photo du profil de l'artiste : longs cheveux tombant sur du flou ; l'oeil un peu las et le sourire tranquille entre les rides d'un visage d'Indien à passer dans un désert chanté par Jim Morrison.

2.
Page 63 : A propos de Peter Doherty, article signé P.S.
La photo : chapeau, complet veston, chemise blanche, cravate rouge, il fait un peu la moue, on voit bien qu'il attend que ça se passe (et quoi faire d'autre alors qu'on vous prend en photo pour la xème fois ?). Entendu un jour un critique dire que l'ignorance de l'anglais avait pour effet que le public français se persuadait aisément et sottement que les textes de Doherty, - parce qu'il porte beau, avec chapeau, figure lisse aux cheveux savamment ébouriffés (pas trop mais assez pour paraître, "faire style"), attitude de poète plus ou moins "maudit", chansons à la guitare, que ses textes donc, à Doherty, on y croyait naïvement que c'était du Rimbaud. Etant moi-même très ignorant de la langue anglaise, je ne puis juger de la qualité littéraire des chansons de Peter Doherty. Je me contente de voir passer le personnage et sa jeune légende dans les pages des magazines. Je relève cette fin de phrase : "[il évoque sa participation prochaine dans un film]... et je jouerai le rôle d'un prêtre", conclut-il avant de se lever avec fracas et de déambuler dans la salle [,] sans but." Sans but ? Vraiment ?

3.
Page 66 : photo de Dario et d'Asia Argento, article signé R.B.
L'article flanque la belle Asia de l'épithète "démente". Ah tiens, je savais pas, je croyais que c'était une actrice. Bon, sur la photo, elle prend un air vaguement maléfique, mais c'est qu'elle a posé ses longs doigts sur l'épaule de son épatant pater, lequel est dit "master of horror", ce qui me semble juste quand on voit l'intelligence et l'esthétique soignée de films comme L'Oiseau au plumage de cristal, l'inspiré Suspiria, et sa belle version du Fantôme de l'Opéra. Sur la photo, Asia est d'autant plus éclatante qu'elle porte couleurs vives pour le haut et des entrelacs de fleurs étranges pour la jupe serrée (je suis pas spécialiste, si ça se trouve, c'est pas ça une jupe serrée, mais je m'en chiffonne) et que le fond est bleu nuit à en faire s'ouvrir des yeux dedans très étranges. Dario Argento est assis sur j'sais pas quoi. Il a l'air d'un artisan qui a beaucoup travaillé, une tête qui rappelle les bustes en plâtre, bronze, et autres, des Césars de l'antique Rome ; j'y vois surtout leurs mains sur cette photo, mains longues et larges ; d'ailleurs, l'article précise qu'en ce qui concerne son Dracula 3D, il a pu compter, le maestro, "sur la présence électrique [démente et électrique, donc] de sa fille, fidèle "compagnon de travail".... à quatre mains alors?

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 30 mai 2012

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