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BLOG LITTERAIRE
14 juin 2012

ET PUIS C'EST TOUT !

ET PUIS C'EST TOUT !

1.
Qui parle du phénix parle de l'obscur ; ce n'est que sous l'obscur que se cachent les braises. Le phénix est déjà dans ces braises. Qui parle de l'obscur parle de l'être dissimulé, occulte.
"Le phénix qui s'est caché dans des domaines de silice
S'envolera le jour venu sur les désastres déchirés"
(Pierre Seghers par l'auteur, Poètes d'aujourd'hui n°140, éditions Seghers, p.109)
Ceci dit, moi, les piafs qui prennent feu et filent dans l'air, ça m'a tout l'air d'être une façon de fiche le feu au monde ça encore. Zont pas inventé, dans leur mythologie de nom de Zeus, de zoziau fontaine, qui jaillirait, ruisselant des rivières, pour aller les calmer, tous ces incendies.

2.
Qui se cherche se cherche dans les racines. Il y a un masque sous l'arbre. Un masque des origines ; il porte un nom secret.
"Quel est cet homme qui se cherche dans les racines" (Pierre Seghers, op. cit., p. 67).

3.
Celui dont l'empire s'émiette ne se penche plus dessus. Sa face perdue y tomberait en poudre.
"Les rois défunts / ne se penchent plus sur leurs empires qui s'émiettent"
(Pierre Seghers, p.137)
Et puis, un défunt n'a plus le guère l'occasion de se pencher sur quoi que ni qui que. La terre a refermé ses marches sur lui. Et le plus joli sourire est devenu la parole énigmatique du bouffon.

4.
Soleil s'effeuille, fille s'affole.
"Le temps que le soleil s'effeuille
Le temps d'un fruit qu'une main cueille"
(Seghers, op. cit., p.168)
Pas d'autre explication à cette jolie rime qui prête à fatrasie :
Soleil s'effeuille
Fille s'affole
C'est l'écureuil
Qu'a mangé l'école
On l'a mis dans un cercueil
Et puis en espagnol
Mangez du cerfeuil
Quittez le guignol
Etcetereuil
Etcetedrôle...

5.
"Le temps est mort !
Le temps est mort !"
(Seghers, op.cit., p.169)
le temps qu'on dit Le temps est mort ! Le temps est mort ! et pis c'est nous.

6.
En français, à l'oral, certains finissent parfois l'expression de leur jugement ou de leur décision par un "Et puis c'est tout" qui fait définitif et remplace un un peu trop guindé "qu'on se le tienne pour dit" ou plus prétentieux "A bon entendeur, salut !"

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 14 juin 2012

 

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