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BLOG LITTERAIRE
13 août 2012

LES TOTORIENNES (La pomme de la beauté)

LES TOTORIENNES (La pomme de la beauté)

(En feuilletant Les Orientales et Les Feuilles d'automne, de Victor Hugo)

1.
"Il écouta le prêtre et lui laissa tout dire"
(Victor Hugo, Le Derviche)

C'est là l'erreur, les prêtres sont tellement bavards.

2.
"La pomme de la beauté"
(Victor Hugo, Grenade)

Joli ! c'est évocateur : Eve tenant la pomme, l'arbre de la connaissance : une belle enseigne du savoir.

3.
"Une fée est cachée dans tout ce que tu vois."
(Vicor Hugo, Le Poète au Calife)

J'aime bien l'idée même si l'on sait que... à moins que ce ne soit la fée Paradoxe.

4.
"Qui sait combien de morts à chaque heure on oublie !"
(Victor Hugo, A un voyageur)

Intelligemment, Hugo pose la question... évidemment, on peut pas savoir puisqu'on oublie... heureusement d'ailleurs... si on devait se souvenir de tous les morts qu'on a croisés dans sa vie...

5.
"Dans quelque vieux donjon, tout plein d'un vieux héros"
(Victor Hugo, A mes amis L.B. et S.B.)

Dans l'tout vieux alors... toiles d'araignées, poussière... Tout de même, on doit y faire le ménage... vous imaginez la teutonne touriste famille en proie aux médiévaux acariens ! Le cauchemar des touristimistoufleurs ! La couleur locale qui bouffe le client !

6.
"Quand dix mille giaours viennent au son du cor"
(Victor Hugo, Marche turque)

J'apprends par une note que le mot "giaours" transcrit la manière dont les Turcs nommaient les Chrétiens. Outre que je suis bien content de l'apprendre, le mot "giaours" est employable dans ce genre de bricoles pour roman historique et autres fariboles : "Dans le jour et les cailloux des routes, une foule de giaours roule des mécaniques. C'est qu'ils sont en armure, les giaours, et tout prêts à en découdre avec les Turcs qui eux itou sont tout prêts  à en découdre : ça tombe bien rapport à ce que les humains ont une histoire féroce à écrire."

7.
"Elle est jeune et rieuse, et chante sa chanson
Et, pieds nus, près du lac, de buisson en buisson,
                Poursuit les vertes demoiselles."
(Victor Hugo, Lazzara)

Elles font les folles... cependant, je me demande s'il est bien prudent de poursuivre à pieds nus de "vertes demoiselles" (c'est joli cette expression, on imagine des fillettes qu'on aurait découpées dans un papier de couleur verte et qui se mettraient à courir dans la campagne). Elle risque quand même bien de se blesser, de se planter des trucs dans la plante, à moins d'avoir de la corne aux pieds, voyez, genre sabot, ou alors des cornes sur la tête et qu'c'est une biquette.

8.
"La spirale est profonde, et quand on y descend,
Sans cesse se prolonge et va s'élargissant,"
(Victor Hugo, La pente de la rêverie)

Quel manège ! C'est le genre de spirale qu'on voit dans les séries de science-fiction à deux balles, genre Toto et Titine, qui, sur un fond de vieux synthé qui couine d'la sonore bizarrerie, déambulent dans le temps pis l'espace, du monstrosaure au soucoupisme volatile.

9.
Je m'épate toujours du sérieux des historiens du cinéma, et des critiques donc. Je conçois que certains films sont mieux faits que d'autres et que même certains sont même très très très astucieux, fignolés coup d'génie, novateurs, troublants sur le coup, émouvants et tout ça, mais enfin, c'est jamais qu'des films, du passe-temps pour éviter de penser qu'on a des tas de choses à faire, du viens poupoule, j't'emmène au cinoche, on pourra s'draguer tranquille : le sérieux qu'ils y mettent, les critiques du cinoche, pour parler d'histoires de cow-boys et d'indiens qui se rédemptent et problématisent, c'est quand même bien étonnant... ça doit faire partie de l'industrie elle-même... ils pissent de l'intelligence pour qu'on soit tenté d'aller les voir, les films, les beaux films, les merveilleux films, les fascinants films...fascinants, justement, c'est ça qui m'soucie.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 13 août 2012

 

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