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BLOG LITTERAIRE
20 août 2012

SUR LA PIECE 49 DU RECUEIL LE GARDEUR DE TROUPEAUX DE PESSOA

SUR LA PIECE 49 DU RECUEIL LE GARDEUR DE TROUPEAUX DE PESSOA

Quelqu'un qui rentre à la maison
Qui ferme la fenêtre dehors il y
A la nuit faut fermer la fenêtre
Pas laisser les créatures tenter
L'assassin qui passe le scorpion
Pas laisser les créatures mettre
Pied ou patte dans la maison qui
Va s'endormir maintenant sous le
Sable des étoiles plein de trous
De signes tracés par les enfants
Géants des géants de la nuit une
Bonne nuit chacun se souhaite la
Bonne nuit je pense au beau vers
De Pessoa traduit par Guibert et
A son rythme ternaire : "Plût au
Ciel que ma vie fût toujours cet
te chose" Cette chose du temps &
De l'espace où nous sommes de ce
Présent insaisissable qui est la
Seule réalité tangible puisqu'il
N'existe pas le passé et pas non
Plus l'avenir cette chose qui ne
Prend sens que parce qu'il passe
Justement sinon nous serions des
Spectres coincés dans du temps &
Prisonniers de l'insupportable &
A jamais synchroniques condamnés
A répéter sans cesse l'enfer que
Cela s'appelle notre désir n'est
Pas là notre désir dans le calme
L'étale l'été qu'il est le désir
Du lent passage du temps sur nos
Êtres c'est cela qui nous secoue
Nous remue nous pousse à oeuvrer
Sans cesse à nous battre & ainsi
Passe le temps plus vite si vite
Que nous regrettons déjà Jours &
Pluies passent nous pas le temps
Pas le temps de les regarder car
Toujours on est pris par l'autre
Cette exigence d'être le soin de
L'autre les travaux les livres &
Les pensées les films de la télé
Les soucis les affaires la santé
Les devoirs des enfants puis les
Papiers & les comptes les rendez
-vous les agendas les emplois du
Temps avec lesquels on jongle on
Ne peut être seul car nous avons
Alors trop de mal à supporter la
Liberté que nous avons de passer
Le temps sans nous soucier de la
Nécessité de nous soucier & nous
Ne supportons pas de n'avoir que
Si peu à faire nous créons alors
Des dieux et des arts ce qu'il y
A c'est nous l'humain qui refuse
Absolument de n'être que sablier

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 2O août 2012      

 

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