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BLOG LITTERAIRE
21 août 2012

EVITER SANS FUIR

EVITER SANS FUIR

Ce que c'est tout de même qu'une belle
Langue par exemple cette phrase que je
Trouve chez Cioran "On ne peut éviter
les défauts des hommes sans fuir, par
là même, leurs vertus." C'est dans ses
Syllogismes de l'amertume on dirait du
La Rochefoucauld & il est vrai que les
Autres sont à la fois vertus & défauts
Moi qui suis plutôt défiant il me faut
Bien faire une raison des qualités des
Gens C'est que tout compte fait ce qui
En eux me déplaît finit par m'éloigner
Ce qui ne serait rien sans grincements
De dents et vipérins malentendus Aussi
Connaissant mon peu de compétence pour
L'amitié je tends en vieillissant à ne
Fréquenter les gens que par pur besoin
Social et je leur laisse le plaisir de
Se retrouver entre eux Ainsi jamais je
Ne retomberai dans cette naïveté de me
Prendre d'affection pour quelqu'un qui
Eut bien autre chose la belle personne
A faire que de se soucier de ma trogne
Adieu donc Mademoiselle & puisque j'ai
Tendance à considérer qu'une amitié ne
Peut exister entre deux hommes cela me
Semble de la fiction de la miévrerie &
L'on ne doit considérer que le respect
Ou le mépris qu'un homme peut éprouver
Pour un autre le commerce des services
Et des biens pourvoit au reste et cela
Est très bien & c'est très grotesque à
Mes yeux que deux hommes se faisant la
Bise comme s'ils étaient frères & nous
Savons qu'il n'est de meilleur traître
Que celui qui se prétend notre frère y
A-t-il donc de la place pour quelqu'un
D'autre que mes parents & la femme qui
M'accompagne oui une autre femme voilà
Qui à mon avis n'arrivera pas Ce qu'il
Y a dans ce que j'affirme c'est que le
Vivre ensemble convivial et cette trop
Grande familiarité entre les personnes
Ne peut amener qu'hypocrisie grotesque
Vaudeville manipulation aveuglement et
Déception en un mot guignolade J'écris
Ceci en regardant une fois de plus les
Belles scènes du film Louis,Enfant Roi
De Roger Planchon Oui-da les personnes
Du Grand Siècle furent si violentes et
Sales et de parti pris c'est du masque
Dont je parle celui qu'on lui colla au 
Grand Monde qui était peut-être encore
Bien pire que ce qu'on en dit sales et
Très injustes cyniques bien sûr & bien
Sûr d'une terrible morgue des grands i
Faut bien le dire mais quelle jactance
Fabuleuse quel esprit quelle puissance
D'évocation quelle liberté de ton chez
Certains loin de la langue de bois que
L'on trouve maintenant dans toutes les
Bouches dans les cours et discours les
Voeux et les désaveux les rôles et les
Paroles les messes et les promesses je
Dis ceci car je le pense même si c'est
Un autre langage qui m'anime que je ne
Connais pas une langue étrangère à moi
Même Je dis je mais qui est donc ce je
Que je dis et qui n'est que convention
Du langage Je dis je et si je dis faux
N'est-ce pas ce je qui est accusé mais
Ce je n'est pas plus moi que le tu que
J'emploie est toi Seigneur qu'elle est
Sanglante alors cette langue qui coupe
& tranche & ment comme nous respirons.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 21 août 2012

 

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