Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOG LITTERAIRE
23 novembre 2012

J'Y SUIS TOUT SEUL ET J'Y SUIS BIEN

J'Y SUIS TOUT SEUL ET J'Y SUIS BIEN
En grapillant de rebec dans le recueil Poésies, de Henri Thomas, Poésie/Gallimard.

1. p.121
"la clé des rumeurs" : eh oui, celle qui ouvre la porte des scandales.

2. p.123
"le jeu de la vie" : c'est un cliché en français que de dire que "la vie est un jeu", avec ses règles, la fameuse "Règle du jeu" qui masque assez qu'on joue pas, qu'c'est pas si ludique, qu'c'est plutôt combat, duel, frondes et affrontements, ruses et luttes, acharnées affirmations d'êtres ; idem pour "l'école des jours" que je relève dans le même poème - une chanson plutôt - où la punition, c'est pas la retenue, c'est pas la colle, c'est la fatale... la fatale...

3. p.76
"picore, mélancolique" : c'est ça qu'on fait donc, nous, on picore dans le mélancolique, dindons d'la funèbre farce.

4.
Je remarque qu'en français, le pronom "on" peut-être suivi d'un attribut pluriel ou singulier selon qu'il est adjectif ou substantif. Comparez :
a) - C'qu'on est dindon, tout de même !
b) - C'est qu'on est les dindons d'une funèbre fichue farce.

5.
L'abus n'empêche pas la chose.

6.
Je ne sais plus où (j'ai pas noté la référence), Henri Thomas, je cite : "l'oiseau s'exile / des bois touffus" : et pourquoi donc qu'il se casse, qu'il décanille, qu'il prend la clé des ciels, l'oiseau ?

7. p.78
"je suis beau comme une rose" : ça sent la prosopopée, sinon c'est parfaitement ridicule.

8. p.79
"l'étoile aux pointes extra-fines" : ça vous solidifie l'astre, voyez... le cosmos soudain plein d'étoiles à pointes ultra-tranchantes, à trancher dans le lard du noir, à déchirer l'univers, que les autres dieux déboulent alors en grondant qu'un de ces jours ils vont nous couper en morceaux.

9. p.69
"j'y suis tout seul et j'y suis bien" : belle épitaphe pour un solitaire acharné.

10.
A Sciences-Po Paris, y a pas à dire, dans la première décennie de ce siècle XXI, les étudiants ont été préparés à tout ce qui fait le quotidien de la politique : langue de bois et techniques à magouilles, intrigues, manigances, et passez la monnaie et que, des fois, on y arrive pas à tout cacher. J'écris ça parce qu'on en cause à la radio, sinon, j'en ai pas grand chose à carrer de Sciences-Po.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 23 novembre 2012

 

Publicité
Publicité
Commentaires
BLOG LITTERAIRE
Publicité
Archives
Albums Photos
Publicité