Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOG LITTERAIRE
1 avril 2013

PAR L'ENFER

PAR L'ENFER
Trois fantaisies inspirées par quelques mots de l'album Le Serment des Cinq Lords, de Yves Sente et André Juillard, éditions Blake et Mortimer, 2012).

1.
"- Par l'enfer !
- Vous ne croyez pas si bien dire, Lord Bowmore !
- Gracious goodness ! Que... qui êtes-vous ?"
(Yves Sente, André Juillard, Le Serment des Cinq Lords, p.33)

"- Par l'enfer et la barbe de Saturne (si tant est que Saturne ait une barbe) par l'enfer dit-il, car il n'en croyait pas ses yeux Vous vous vous vous vous comme on voit il ne trouvait plus ses mots vous dit-il enfin ne croyez (bien que je ne sache pas au juste ce que vous croyez) vous ne croyez vous ne pouvez pas savoir à quel point - Si nous en sommes à ce point, y sommes-nous ? à ce point ? non ? vous croyez ? A ce point, vraiment, comme c'est curieux... Bien que cela traîne en longueur ce vous ne croyez pas si bien dire et, bien sûr, tout est dans le bien dire... Gracious ah tiens ! vous parlez angliche des fois gracious goodness bin oui, mon gars, que je sois un fantôme qui vient vous tirer les pieds, voilà que vous en êtes tout ébaubi effaré que vous en êtes tout d'papier.

2.
"Le vase grec... Je n'ai pas...  parlé. Mais... le manuscrit ! Il faut sauver le man... Aaaaaaahh..."
(Le Serment des Cinq Lords, p.22)

Le vase - les vases littéraires sont faits pour être brisés, pour que des scorpions s'en échappent - le vase donc brisé ; il est gisant à mythologie carapatée émiettée éparpillée... Grec donc avec quoi dessus ? - Le combat d'Achille et d'Hector ? Le Minotaure avec une vierge entre les dents ? Je sais pas ; j'imagine des silhouettes noires, des ombres brisées, le royaume fichu par terre, là, sur le carreau blanc et noir. Je n'ai soleil froid dehors... Pas... soleil froid dehors fouillis droit dehors dehors dehors dehors si je pouvais flanquer mes démons dehors pas... parlé... j'ai gardé l'invisible pour moi.  Mais je ne suis pas le seul gardien de l'invisible. Le vase, dedans, son manuscrit ! Le manuscrit - il y a souvent des manuscrits dans les mystères - il faut bien donner à lire aux yeux, vous savez les yeux, ceux qui vous voient. Faut graver le feu des syllabes anciennes, sauver le sphinx de la mort des énigmes, sauver le que faut-il sauver mon brave ? Sauver le man... L'homme ? Oui, quel homme ? Aaaaaaahh... apparemment, ce ne sera pas vous.

3.
"Quelques minutes plus tard, le professeur Mortimer est de retour au musée."
(Le Serment des Cinq Lords, p.31)

Quelques figurines coloriées, faudrait que je joue avec ça, les Minutes de la Scène Etrange, j'appellerais ça... Plus le temps passe, plus on sait plus qu'en faire qu'on veut fuir qu'il y a trop de choses à faire qu'on voudrait faire autre chose qu'on s'est fait avoir... Le temps, c'est ce qui nous a, définitivement. Le Professeur, qui travaille dans ces histoires, - Mortimer qu'il s'appelle (ça me rappelle une vieille blague d'un chien appelé Mortimer, que quand il mord, tu meurs ; je sais pas pourquoi cette blague est liée dans mon esprit à Michel Simon ; j'ai dû l'entendre dans un film). De retour, le professeur, de retour, la route à mystères, au turbin de l'énigme, le professeur, au musée donc, puisque, vous le savez bien, mon cher Belphégor, les mystères sont dans les musées comme les minotaures dans leurs labyrinthes.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 1er avril 2013

 

Publicité
Publicité
Commentaires
BLOG LITTERAIRE
Publicité
Archives
Albums Photos
Publicité