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BLOG LITTERAIRE
26 avril 2013

SINON IRAIT-ON

SINON IRAIT-ON

1.
Fleuri de, les tombes, sinon irait-on ?

2.
Sans espoir, plus d'âme, comme si... Bah le langage a plus d'un paradis.

3.
L'aphorisme dans sa forme la plus sèche, pierre, caillou, os de poulet, moustache de tigre qui troue l'estomac, couteau court.

4.
Je ne doute pas que certains ont cru pouvoir d'un seul aphorisme égorger Dieu.

5.
Si nous n'avions plus de Dieu à nier, c'est là que réellement nous serions désespérés.

6.
"Ni dieu, ni maître" est une devise qui tire toute sa puissance de la puissance des dieux et des maîtres. C'est une devise vampire, une devise parasite. Une formidable bouche d'ombre.

7.
L'opium du peuple, on l'a remplacé par une autre fumerie,  l'héritage des coupeurs de têtes.

8.
Cioran ne cite jamais les noms des gens qu'il critique. Il a raison. A quoi bon citer des noms déjà oubliés.

9.
"car ce qui n'inquiète pas est malhonnête" : je tire ce bref du film Les Godelureaux de Claude Chabrol. C'est le perturbant Ronald (interprété par Jean-Claude Brialy) qui dit ça, dandy comme pas deux, dis donc (d'ailleurs, s'il y a d'l'idem, c'est qu'il y a plagiat). Bernadette Lafont y joue aussi ; elle est Ambroisine, la jeunesse en son apparaître, la jeunesse qui fait comme si, qui sait quand même, mais qui fait comme si, magnifique Bernadette Lafont.

10.
Ce n'est pas par paresse que je compose des aphorismes, c'est par mépris des complications narratives, c'est par mépris de ce qui fait des histoires.

11.
Coin désert et qui grignote, grignote la pièce, la fenêtre, les arbres, la rue, la ville, le ciel, laissant les passants dans le vide. Alors, ils s'en aperçoivent et tombent dans une note.

12.
Contre Dieu, évidemment pas d'autres dieux, que la langue, la matière même des dieux.

13.
Les dieux ne s'entretuent pas ; nos guerres leur suffisent.

14.
Ce que toute convivialité commémore, c'est l'avénement de l'assujettissement de tous par tous.

15.
Est-ce par ruse que le politique accepte de passer pour un guignol ? Les chansonniers se moquent de lui ; les intellectuels le méprisent ; le pilier de bistrot lui crache dessus; le plus sot des enseignants s'estime supérieur à ce président tellement inculte et vulgaire. Pendant ce temps-là, le politique dans l'ombre.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 25 avril 2013

 

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