PARAPHRASE A TRISTE TRISTE DE LAFORGUE
PARAPHRASE A TRISTE TRISTE DE LAFORGUE
Dans Triste, triste le narrateur à Jules
Contemple son feu Il a le droit bien que
Contempler son feu à force ennuyeux tout
De même Du coup il écoute ouiner le vent
Qui en effet fait ouineouineouine i fait
A moins qu'il s'agisse de l'alarme d'une
Bagnole vu qu'elles font ouineouineouine
Aussi les alarmes des bagnoles bon ouine
Le vent dans les rues où sans doute plus
Personne de vivant ne traîne car en plus
Il pleut que la pluie à sa vitre à Jules
Elle ruisselle & que Jules un bâillement
Qu'il étouffe surtout qu'un piano voisin
Joue une ritournelle vent pluie et piano
Un peu trop tout de même fracas & boucan
& tintamarre quand le petit Adhémar joue
De l'à-peu-près Chopin qu'c'est triste &
Triste & triste & triste la vie & lent &
Lent & lent & lent l'existence se dit le
Narrateur qui se met à songer à la Terre
Atome d'un moment qu'il se dit aussi car
Il est allé à l'école cependant que dans
L'Infini criblé d'étoiles il se passe on
Ne sait quoi car tout nous est clos vous
Pouvez pas comprendre cherchez pas voilà
Qui nous dépasse contentons-nous du sort
Qu'on doit gérer chaque jour toujours la
Même comédie quelle comédie masques nous
Autres toujours vices chagrins spleen et
Maladie on en a plein le sac que nous le
Trimbalons le sac et nos chimères dedans
Qui s'agitent dans notre dos pis dans le
Trou nous & les beaux pissenlits d'or au
-dessus c'est que nous ne sommes que par
Hasard qu'c'en est déprimant qu'si seuls
Sommes que j'vais m'faire des frites pis
Ecouter un disque à Vian ou à Salvador.
Patrice Houzeau
Hondeghem, le 18 mai 2013