Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOG LITTERAIRE
25 juin 2013

QUELLE PIPELETTE !

QUELLE PIPELETTE !

1.
"Ta tête a les attitudes De l'énigme et du secret"
(Baudelaire, Chanson d'après-midi)

Ta face ta frimousse ton engoule-frites ta
Tête mon amie mon âme mon mange-sous
A je sais quoi d'énigmatique magnétique et

Les électriques battements de tes cils - ô Rimbaud ! - tes
Attitudes quoi ta gueule d'atmophère - ô Arletty ! -
De l'aimantation qu'ils me flanquent
L'énigme c'est ta tronche
Et c'est pas croyable que
Du farouche moi vilain je ne sais quel est ton
Secret qui fait de moi un zozo assoté.

Note : Ces deux sept syllabes de Baudelaire, du ravissant... avec la dentale "t" qui lui fronce le sourcil, à la charmante... notez qu'un commentateur académique aurait ajouté "évoquée", ce qui est inutile... et puis l'énigme qui tisse cette relation si singulière que l'on noue avec l'autre désiré, adoré, qui nous le fait le palpitant sauce chamade et chabada bada chabada bada, et nous rose l'âme comme viande rose avant qu'elle soit tout à fait cuite... et puis du secret, de la syllabe murmurée dans un sourire mutin... enfin bref, des sottises.

2.
Certains chanteurs, quand on voit l'évolution de leur discographie, on voit bien qu'à un moment, leur producteur leur a fait comprendre que mon coco, t'as beau faire, t'es beau gosse et voix de mâle velours, t'es un crooner ! et un crooner, ça chante des crooneries...

3.
"Le silence m'obsède." Je lis ça dans Plein les moustaches, de San-Antonio / Frédéric Dard (p.122 du volume 123 de l'édition de poche Fleuve noir ; sur la couverture, y a une cascade rousse de cheveux et la tête mignonne qui va avec). A mon avis, le silence, c'est une obsession majeure... c'est pour ça qu'on le peuple de musique, de paroles, d'êtres qu'ont l'air vivants, et de vivants tout court si en plus du silence, on est obsédé par la solitude. L'humain n'aime pas se sentir obsédé... ses obsessions, il en fait des oeuvres d'art, des fascinations... ah tomber amoureux d'une musicienne bavarde qui connaît plein d'monde, et être fasciné par le sphinx... ça me rappelle quelqu'une... une longue brune ultra-discrète... un petit sourire au coin de sa tirelire à souhaits... et moi qui cause, qui cause, qui cause... dès que j'suis avec des gens, plus fort que moi diable, faut que je dise des trucs, des sottises, que je conte et raconte, que j'anecdotise... et pourtant, j'aime pas trop les causeurs, les bavards, les fieffés tafieux... c'est qu'en causant comme ça d'abondance, après, une fois rendu seul, je me le reproche et ça me fait une raison de plus d'éviter de voir du monde. C'est pas moi qui jacte, c'est mon inconscient... quelle pipelette !

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 25 juin 2013

 

Publicité
Publicité
Commentaires
BLOG LITTERAIRE
Publicité
Archives
Albums Photos
Publicité