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BLOG LITTERAIRE
29 juin 2013

QU'NOUS SOMMES QU'A TOMBER

QU'NOUS SOMMES QU'A TOMBER

1.
"Inépuisable puits de sottise et de fautes !"
(Baudelaire, Danse macabre)

Inépuisable l'humain le diable en voit pas l'bout
Puits dans lequel il se mire en tirant la langue
De son image le diable en rit encore sac à
Sottise aussi qui parlons tant
Et ne pensons pas ce que nous disons
De nous donc le diable désespère tant de
Fautes et si peu de logique.

2.
"Et tes yeux attirants comme ceux d'un portrait"
(Baudelaire, L'Amour du mensonge)

Et tu étais alors dans un grand lourd portrait
Tes mirettes vastes comme le passé
Yeux qui m'fascinent spirales de prunelle
Attirants qu'ils furent là tes yeux
Comme phares dans la nuit
Ceux là qui dit-on fascinent le lapin
D'un coup il regarde sa mort arriver ton
Portrait fit idem s'décrocha me tomba sur la cruche.

3.
"Ainsi, quand je serai perdu dans la mémoire"
(Baudelaire, Le Flacon)

Ainsi flottant sans osses ni chair
Quand fantôme
Je m'ferai passe-murailles inaperçu je
Serai paumé de vue vu que je n'serai plus
Perdu dans le je n'sais où à vous autres
Dans le sac à passé dans
La dédalie d'la 
Mémoire no man's land au vent.

4.
"Comme un tambour qui bat la charge !"
(Baudelaire, L'Héautontimorouménos)

Comme un temps Comme
Un temps comme un temps
Tambour tête qui roule tambour tête
Qui roule sanglant le temps
Bat dans les tempes c'est du jadis
La grande roue rouge roue rouge roue rouge
Charge d'une cavalerie de décapités.

5.
"Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté"
(Baudelaire, A une passante)

Un de chair
Eclair qu'nous sommes qu'à tomber
Puis syncope blanche
La chute du corps la
Nuit comme nous elle si
Fugitive la
Beauté dans un regard.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 29 juin 2013

 

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