Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOG LITTERAIRE
29 juin 2013

TROIS DECALAGES

TROIS DECALAGES

1.
"Elle cesse de jacter, soudain inquiète en me voyant le regard à cent mille années-lumières d'ici."
(San-Antonio / Frédéric Dard, Plein les moustaches, Fleuve noir n°123, p.168)

Elle si déblatéreuse sans
Cesse causeuse diseuse raconteuse
De tout un tas de
Jacter cesse
Soudain lèvres ouvertes ô quenottes
Inquiète se trouble la belle
En zieutant que je
Me divague l'âme comme si
Voyant des anges faire du vélo au plafond
Le mec voyez il a le
Regard qui part en barque
A l'horizon qu'il file son regard à
Cent mille
Mille mille même qu'il fait de l'écho genre
Années-lumières dans une galette du Floyd
D'ici à ce qu'il s'évapore en un vlouf de fumée...

2.
"- Vous êtes un bédit bolisson, cher Herr !"
(San-Antonio / Frédéric Dard, Plein les moustaches, p.99)

Vous me dit-elle je relève
Etes-vous me dites-vous
Un drôle de ach comment dit-on
Bédit quoi qu'est-ce que ce bédit
Bolisson ah vous êtes saxonne lui fis-je
Cher moi me voilà cher
Herr Herr qu'elle me dit la bien en chair.

3.
"Y a décalage, comme le dessin et les couleurs sur les vieilles images."
(San-Antonio / Frédéric Dard, Plein les moustaches, p.70)

Y a de l'entre chien et loup des fois
A la tombée du jour un
Décalage entre les ombres et les gens
Comme si le réel ne s'adhérait plus
Le réel comme s'il n'était plus si étanche
Dessin sur la feuille avec fantôme derrière
Et on dirait même que
Les lignes elles bougent les lignes leurs
Couleurs elles ont l'air de vouloir se sauver
Sur le papier elles glissent
Les couleurs imperceptiblement
Vieilles taches d'autres jours sur les
Images aux ombres sans plus personne.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 29 juin 2013

 

Publicité
Publicité
Commentaires
BLOG LITTERAIRE
Publicité
Archives
Albums Photos
Publicité