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BLOG LITTERAIRE
3 juillet 2013

TOUT N'ETAIT QUE PEUT-ÊTRE

TOUT N'ETAIT QUE PEUT-ÊTRE

1.
"Une lune terne transparaissait derrière un ciel déversant une neige maigre, malmenée par le vent."
(Gérard Demarcq-Morin, Le Sceptre de Pharaon, Editions du Géant, 2010, p.206).

Une lune terne - j'aurais pas pensé à l'épithète terne
Terne convient j'aurais mis morne ou torve ou pauvre
Terne donc le caillou à rêveries, marraine cabosse qui
Transparaissait - la lune, maigre téton des fois
Derrière un ciel vous mettez d'abord la lune
Derrière un ciel sombre que vous intercalez
Déversant ce ciel secouez le un peu pour qu'en tombe
Une neige maigre quelques poils de cul une neige
Malmenée par le vent vlouf-vlaf.

2.
"Le gars nous parla d'une créature aquatique, qu'il appelait la Wurle, une femme serpentine qui vivait telle une anguille dans les vasières et les ondes claires des moëres."
(Gérard Demarcq-Morin, Le Sceptre de Pharaon, p.117)

Le gars se mit à fabler
Nous parla de l'ailleurs, çui-là d'si proche, çui-là
D'une créature aquatique, d'une légende vivante,
Qu'il appelait la Wurle, qu'c'est déjà ondoyant du nom,
La Wurle, ça zigzague vif ça, à n'en pas douter,
Une femme serpentine, vouivre, dents de l'eau,
Qui vivait telle une anguille, fuyante donc,
Anguille pis femme, insaisissable je vous dis,
Dans les vasières, entre terre et eau donc,
Et les ondes claires - j'aime bien cette formule
Ondes claires, ça fait vivier où soudain, dans ces
Ondes claires, file un éclair de chair... dans les
Ondes claires des moëres, c'est près de Dunkerque.

3.
"Tout n'était peut-être que chimères qui se composaient à l'aune de mon imagination."
(Gérard Demarcq-Morin, Le Sceptre de Pharaon, p.314)

Tout n'était peut-être j'entends
Tout n'était que peut-être
Que chimères que figures de fumée
Qui se composaient s'entremêlant se démêlant
Se composaient dans un grand tout ci tout ça
Se composaient de têtes de hasard d'yeux fuyants
Se composaient selon humeurs et circonstances
A l'aune de ma folle comprenette
De mon imagination qui me déborde d'la cafetière
Mon imagination des fois que s'en échappent de
Mon imagination de ces qui y a qu'moi pour les voir.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 3 juillet 2013

 

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