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BLOG LITTERAIRE
21 juillet 2013

ECHOS AU SPECTRE D'ARGENT

ECHOS AU SPECTRE D'ARGENT

"Spectre d'argent aux franges qui frémissent"
(Federico Garcia Lorca)

1.
"Spectre d'argent".
Spectre, c'est tout fantôme ça, et fantasme donc, façon poule... j'allusionne ici le féminin qui s'déballe... "ma poule" dit-on affectivement aussi... les maris disent ça à leur femme des fois... disent plutôt "ma cocotte", voire "ma cocotte en sucre" cause que "ma poule" ça fait un peu déplacé... les pères à leur fille plutôt... la poule c'est aussi la p'tite femme, la poulette... "On dirait des poules, hein ?" qu'elle dit Claudine, assez lucidement et un peu mélancolique, en contemplant les collègues du genre féminin qui, derrière la vitre, entre deux cours, se déliaient la bavarde... "éternel féminin", foutaise évidemment... "d'argent"... le flouze, fric, monnaie, pèze, blé, en voilà du bien plus solide... ah c'qu'on s'en paie alors de "l'éternel féminin"... "spectre d'argent"... ça me fait penser à l'expression "spectre à la balle d'argent"... que peut-on tuer avec une balle d'argent ?... Vampire qu'elle répond la légende... de l'éternel encore... ça me fait plus penser au western, à la bande dessinée, à une aventure du lieutenant Blueberry... Euh, le vrai titre, ce serait pas plutôt "Le Spectre aux balles d'or" ? ou quelque chose comme ça... à vrai dire, je m'en fiche, ça pourrait être aussi bien "Le Spectre à la cravate à pois" ou "Le Spectre à nez d'clown", j'ai pas vraiment lu... J'ai dû feuilleter ça il y a quelques années... attention, c'est très bien, le Lieutenant Blueberry, tout bien dessiné, bien scénarisé, dialogué, mais j'ai pas vraiment la patience... j'ai pas souvent la patience de lire... ça m'endort vite... je me souviens il me semble y a un personnage efflanqué sur la couverture non ? Hirsute... en haillons... dépenaillé (c'est bien comme ça qu'on dit ?)... sur la défensive me semble... avec un fusil... une Winchester je suppose cause qu'à part le Colt, je connais que Winchester comme marque de flingue du temps des westerns d'il y a longtemps...  tout ça dans la poussière... et si exister, c'était fréquenter la poussière des spectres ? je me dis ça du coup que ça rime à rien. A la radio ça cause du spiritisme... bah, ça, la culture de la betterave, la discographie de Tino Rossi, ou l'usage du bec de gaz dans les mythologies nordiques, peu importe au fond.

2.
"franges qui frémissent".
"franges" d'une veste peut-être... Western... le "Spectre d'argent aux franges qui frémissent" (premier vers du premier sonnet de la suite intitulée Sonnets - au pluriel - de Federico Garcia Lorca traduit par André Belamich) ... je l'ai dit précédemment que ça me rappelle la couverture d'un album cartonné (je dis cartonné je mesure pas, je veux dire assez solide pour qu'elle puisse pas se déchirer la couverture, juste s'abîmer les coins)... les albums, des collections d'images... les franges qui frémissent, c'est qu'il y a du frémissant vent non ? du frémissant vent pour de palpitantes aventures, le vent des fictions. C'est-y pas l'essence de l'art ça d'être un ensemble de fictions ? non, je suis con... l'architecture, c'est un art aussi et c'est pas si fictionnel, c'est même tout à fait réellement hideux, des fois, l'architecture... remarquez, moi, à part ce que l'on appelle "maisons de maîtres", le bâtiment, je m'en fous, ça ne me fait ni chaud ni froid... J'exagère car il y a de belles choses tout de même... Le Lycée Gustave Eiffel à Armentières, voyez, c'est pas du tout neuf, eh bien j'aime bien, je trouve ça beau et mélancolique, à part les bâtiments des cours, qui font comme de longs couloirs superposés et pis qui tournent, qui dédalent et vont je ne sais où, zavez comme des maisons un peu partout qu'on en a fait des bâtiments administratifs... c'est pas mal... ou alors plus moderne... y a des lycées maintenant, ils ont de grandes baies vitrées que ça fait classe quand on passe devant... et puis des structures aérodynamiques, qu'on dirait des bateaux, des avions, des phares, des scoubidous, ou alors de gros choux ratés effondrés... donc, c'est pas que de la fiction, l'humain, c'est surtout du sang, l'humain... du réel surtout avec de la fiction dedans... qu'on croit que c'est sa justification, au réel, la fiction, qu'on croit qu'en le dénonçant, le réel, avec la fiction, qu'on va le changer, le réel, qu'en fin de compte ça donne qu'on justifie le réel par sa dénonciation... Moi, je vous dis, le réel, des fois, i devrait porter plainte contre les poètes, pour diffamation.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 21 juillet 2013

 

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