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BLOG LITTERAIRE
24 juillet 2013

AMUSETTES PARAPHRASTIQUES

AMUSETTES PARAPHRASTIQUES

Exercice à faire avec une classe de bonne composition. D'un côté, dix paraphrases (ou amusettes paraphrastiques) ; de l'autre, les vers originaux (tirés en l'occurence du recueil Les Fleurs du mal de Baudelaire). L'exercice consiste à relier chaque paraphrase à sa source.

Objectifs.
L'exercice vise à investir les champs suivants :
- la gymnastique mentale, qui permet de délier la raison et de favoriser les connections neuronales.
- les notions de paraphrase, champ lexical, synonymie, niveaux de langue, parodie, et toutes ces sortes...
- un peu de Baudelaire, même à dose homéopathique ne saurait faire de mal.
- la désacrisalisation de la littérature, laquelle est si formidable quand elle n'est prise que pour ce qu'elle est, une élégance de l'esprit, et si détestable quand elle prétend nous faire la morale.

I) Liste des paraphrases

1.
Ce moite bleu... coussin... la lune en son farniente.

2.
L'Asie qui s'extasie et l'Afrique qui crame.

3.
T'as l'oeil conteur et clair, qu'on le ferait tinter.

4.
Tu me plais qu'on dirait qu't'es la nuit elle-même.

5.
Avec passion je m'saoule aux parfums mélangés.

6.
Un pauvre diable frappé d'vaudou
Pis qui lit rien que Mickey Coin-coin.

7.
Les forêts, parfois, elles ont l'air de ces églises d'où sort le diable.

8.
Hop ! vous v'là fanfare et pimpante et toute gaite !

9.
Sûr que couic n'est sûr, rien qui vaille !

10.
La mirette émiettée et plein d'brume à fantômes.

II) Liste des vers sources empruntés à Baudelaire

a.
"Que rien ici-bas n'est certain"
(Confession)

b.
"Un malheureux ensorcelé
Dans ses tâtonnements futiles"
(L'Irrémédiable)

c.
"La langoureuse Asie et la brûlante Afrique"
(La Chevelure)

d.
"Je m'enivre ardemment des senteurs confondues"
(La Chevelure)

e.
"Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales"
(Obsession)

f.
"Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal"
(Sonnet d'automne)

g.
"De vous, claire et joyeuse ainsi qu'une fanfare"
(Confession)

h.
"Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes"
(La Muse malade)

i.
"Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse"
(Tristesses de la lune)

j.
"Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne"
(XXIV)

Remarque : Je ne vous donne pas les solutions. C'est un jeu très facile.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 24 juillet 2013 

 

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