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BLOG LITTERAIRE
28 juillet 2013

C'T'A CAUSE DU RHUM BLANC

C'T'A CAUSE DU RHUM BLANC

"J'ai toujours toute gagné
Mais ça n'm'a rien donné."
(C. Monfette, R. Charlebois, Miss Pepsi)

1.
La nuit si bleue ; on dirait une peau.

2.
Je suppose que l'on peut éprouver grande fatigue à n'être pas.

3.
Il faut faire face à ses faucheux, ne pas les laisser s'insinuer dans vos pensées et flanquer leurs longues pattes partout, et leurs longs bras, et leurs diplômes, et leurs amants et leurs maîtresses, et leurs associations, il faut leur donner un mur pour qu'ils puissent s'étourdir au soleil puis, quand c'est le moment, donner un coup de balai sur ce mur, et ils s'effondrent avec leurs longues pattes, leurs longs bras, leurs amants, leurs maîtresses, leurs associations, et tout cet humanisme dont ils se prévalent pour vous mépriser.

4.
"Que me veux-tu donc, femme trois fois fille ?...
Moi qui te croyais un si bon enfant !"
(Tristan Corbière, A une camarade)

Que barlonges-tu dans ta barbe que
Me maudis-tu que me noises-tu que me
Veux-tu de quel vaudou me veux-tu envenimer
Tu barlonges je le vois bien pis tu baroyes aussi
Donc me voilà mal parti mal à être cornu que la
Femme-là, elle rit de moi (l'a bien raison)
Trois heures que j'picole c'est pas la première
Fois ma foi mais c'est mal fait pour mon foie que la
Fille-là, elle rit de moi (j'suis plus en état)
Moi je chante du Johnny (1) (ça me fait rire)
Qui n'est pas plus bête qu'un autre Moi je
Te barlonge itou et je l'écris que je
Croyais en l'amitié du prunier (2) et qu'il y a
Un air de quoi qu'j'ai l'air qui m'trotte dans la tête

Si moqueur merle qu'ça me siffle si
Bon sang mais c'est bien sûr, c'est un
Enfant c't'homme-là, pis un ivrogne.

Post-Scriptum: On pourra trouver un poil trop lyrique ce contrevers. C't'à cause du rhum blanc. Et pis tant pis. J'suis pas si amusant. Même si y a pas d'raison que je l'soye pas plus. Mais bon, faut croire que, des fois, j'ai du fantôme à moudre.

Notes :
(1) : Des fois, Johnny, il a des bonnes chansons. En tout cas, je ne mépriserai pas quelqu'un parce qu'il aime Johnny Halliday. C'est bien moins mauvais, Johnny, que certains chanteurs "à texte" pour classes moyennes.

(2) "l'amitié du prunier" : ça fait un peu René Char, ou Ecole de Rochefort et tout le tintouin poétique dont tout le monde se fout (sauf les poètes qui ne se rendent pas toujours compte à quel point certains d'entre eux sont dérisoires). Je ne vous dirai pas quel vers j'avais d'abord écrit ; vous n'auriez pas fini de vous moquer.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 28 juillet 2013

 

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