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BLOG LITTERAIRE
13 août 2013

SABLES J'Y ZIEUTE

SABLES J'Y ZIEUTE
Contrevers d'après quatre vers de Tristan Corbière

"Sables de vieux os - Le flot râle
Des glas : crevant bruit sur bruit...
- Palud pâle, où la lune avale
De gros vers, pour passer la nuit."
(Tristan Corbière, Paysage mauvais)

Sables j'y zieute des villes déjà
De sables étouffées anacondées de
Vieux humains concassés poussiérés
Os coum si foudre Os
Le soleil l'a rongé Le
Flot peut bien y aller de sa ralance
Râle, râle, puisque tout va à crevasse
Des cadavérés marchent dans de vieux papiers
Glas, glas, que du glas qu'i sonne,
Crevant comme outre au vent, le
Bruit qu'ça fait - une espèce de griffure
Sur un fond de sifflement - le
Bruit, mon Dieu, qu'ça fait, d'la goule aspirante, du
Palud monte de l'âme
Pâle du cheval aussi
Où l'on voit grouiller côtes et chairs
La dolour lente de tout ça que la
Lune celle-là soudain qui louve
Avale La dolour latente
De tout ça qu'on dirait qu'ça va vous jouer du blues
Gros comme un camion qui file
Vers chais pas où la poussière
Pour y livrer des bibles et des fusils pour
Passer la frontière mais moi caboche 
La frontière je m'en fous la
Nuit je dors et je rêve que je rime.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 13 août 2013

 

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