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BLOG LITTERAIRE
29 juin 2014

ET LA DOUCEUR DU SOIR ET LES CRIS SURHUMAINS

ET LA DOUCEUR DU SOIR ET LES CRIS SURHUMAINS

1.
"Hélène vient songer dans la douceur du soir"
(Jules Laforgue, "Sur l'Hélène de Gustave Moreau")

2.
Pourquoi Hélène vient-elle "songer dans la douceur du soir" ?

Cause ceusses du matin, qu'est-ce qu'i sont bruyants, brutaux, braques abrutis.

3.
Aussi parce qu'elle s'appelle Hélène et que c'est plus gracieux que "Maurice vient songer dans la douceur du soir".

4.
"Se fuir le long des cris surhumains de la mer !"
(Jules Laforgue, "Dimanches")

5.
Et pourquoi donc "se fuir le long des cris surhumains de la mer" ?

Cause qu'c'est tant hurlant qu'i s'décroche de son ombre pour filer sa comète.

6.
"Les cris surhumains de la mer" sont-ils la métaphore du désarroi à cris muets du narrateur ?

7.
Aussi parce qu'il préfère la samba et celle "qu'on voit danser le long des golfes clairs".

8.
Pourquoi ne sait-il pas ce qu'elle pense ?

Pensez donc, une théière, laquelle est une cloche à fromage, laquelle est une saucisse-frites, et tout ça sans le secours de la plus élémentaire des télépathies.

9.
Quand on prémonitionne en songe, ce serait-y pas qu'on s'donne insconsciemment une réponse à une énigme que l'un des milliers des sphinx du jour, sans rien dire, nous a flanquée dans la caboche ?

10.
Le rêve prémonitoire serait-il une réponse au problème posé par le sphinx de soi-même ?

11.
L'existentiel des bipèdes... de l'autofiction proclamée... du drame pur aussi des fois, ignoré, secret, masqué.

12.
Depuis la fraise du soleil, depuis moite, depuis la dissipation des lieux hantés, depuis la relevée des paupières, qu'on s'traîne dans la poussière du monde.

13.
Il leur vient de l'âme comme la perle à l'huître. Les mâchoires s'entendent à dévorer les navires.

14.
Ceux dont l'horloge est vide n'ont plus de temps à perdre et combattent pour ce miracle, la miette devient l'infini.

15.
A la patte de velours, je reconnais ce qui rôde et dans de grands quartiers de soleil dépèce le jour .

16.
Les jadis aveuglés et le Sphinx dissipé
La chute des yeux morts aux jardins abolis
J'aurais aimé parler l'italien et l'anglais
Des fois c'est vraiment trop stupide c'que j'écris.

De moi-même étant la ridicule leçon
J'aurais poussé loin l'art de passer pour un con
J'aurais aimé jouer du violon du banjo
Ce que j'écris des fois c'est vraiment très idiot.

17.
"O lointains balafrés de bleuâtres éclairs"
(Jules Laforgue, "Le Concile féerique")

18.
Le soleil bouffait le jour comme si c'était d'la tarte aux cerises; à en avoir entre les murs jusqu'au noyau.

19.
Les routes étaient trouées. Chutèrent dedans. Puis les grandes machines leur passèrent sur la tête. Les plus petits survécurent.

20.
Nos paupières mâchent du sphinx accompagné de pommes-lunes.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 29 juin 2014.

 

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