Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOG LITTERAIRE
8 mars 2015

DE TOUT UN PEU PARFOIS

DE TOUT UN PEU PARFOIS

1.
MA CONVULSION sur son blog COULEURS COURANTES compose des notes-poèmes érudits et d'une singulière beauté
http://ch1ka2ya.blogspot.jp/

2.
« 
Je ne regretterai rien parce que j'ai déjà jeté mes regrets »
(Ma Convulsion sur twitter)

Moi non plus, je ne regretterai rien parce que j'ai déjà été mes regrets.

3.
Et quand mon coeur s'arrêtera de battre
Et quand mon coeur s'arrêtera
Et quand mon coeur s'arrêt
Et quand mon coeur
Et quand
Quand

4.
« Don Salluste : Voleur, voleur, vous m'avez volé !
Blaze : Non, monseigneur, je vous ai menti.
(Gérard Oury, « La Folie des grandeurs »)

Ceci dit, mentir, c'est aussi voler à quelqu'un sa part de vérité ; ce que font tous les jours nos chers politiques.

5.
La tête de Louis de Funès en Don Salluste dans « La Folie des grandeurs », sa face effarée devant le bébé qu'on lui impute :
« - Elle ment, elle ment en allemand ; cet enfant est un faux-témoin. »
Irrésistible.

6.
L'humain est voué à crouler sous son propre nombre. A moins de devenir peu à peu une mondiale dictatoriale fourmilière, je pense que les dieux multiplicateurs auront raison des civilisations qu'ils ont suscitées.

7.
Lors il battit ses œufs, y mêla ses frites, puis il prit le sel, car tel était son repas.

8.
Lors il se sentait monter dans l'âme le doux cataclop cataclop de Jolly Jumper et la chanson mélancolique de Lucky Luke.

9.
Lors il songeait au lendemain et il se sentit lourd, et comme il sentait l'ennui lui grimper dedans, il se mit à se composer des légèretés.

10.
Jadis, vieille illusion, n'en as-tu pas assez de mes yeux ? N'en veux-tu point d'autres, plus aigus, plus vifs, moins familièrement stupides ?

11.
La nuit, j'ai beau lui raconter des histoires drôles, ça ne la fait du tout rire, la nuit.

12.
Quand je prends mon café du matin, il m'arrive de le tourbillonner. Ainsi, j'y lis mon avenir. C'est tout brouillé. Je n'y vois goutte. J'attends un peu et je peux alors le boire. Le tourbillon est rentré dans la tasse et mon futur proche m'attend derrière la porte. Il est plein de têtes.

13.
Parfois, quand je m'ennuie, je laisse mes ailes pousser. Je ne le fais pas trop souvent car j'ai le vertige. Alors je me plante devant ma fenêtre et, les ailes ballantes, je contemple les autres oiseaux.

14.
Chaque matin, je constate que la nuit a profité d'elle-même pour grignoter un peu de mon royaume. Mon bouffon a déjà perdu une jambe et il me regarde du seul œil qui lui reste en souriant de ses quelques dents.

15.
Parfois, il se sent très bas, très bas, très bas, si bas qu'il a l'impression que le réel lui marche dessus.

16.
Parfois, je prends la colère et lui demande son emblée. Elle, elle pousse comme si quelque chose en devait naître, et ne me répond pas.
Sinon, je goûte mon bonheur. Je le sirote. Je me dis c'est bien tout est bien et je tente de résilier le contrat qui me lie aux frissons dans les rideaux, aux ombres dans la pluie. Mais, bien sûr, ombres et frissons résistent.
Alors, je fais le ménage et j'attrape ma boule, celle où je loge tout un monde. Je la retourne, et des narines, des lèvres, des oreilles, des yeux sortent des familles entières d'ombres, avec tous leurs visages, leurs mains tendues, leurs sourires et toutes leurs pattes.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 8 mars 2015.

Publicité
Publicité
Commentaires
BLOG LITTERAIRE
Publicité
Archives
Albums Photos
Publicité