Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOG LITTERAIRE
10 mars 2015

FOIS DIEU

FOIS DIEU

1.
Equation : égalité, quantités variables, le réel grouille d'équations, d'égalités entre inconnu(e)s.

2.
Egalités : à satisfaire en en déterminant les valeurs, société des nombres, foule filant dans un infini des mondes parallèles qui structurent le réel.

3.
Identité : quand les valeurs restent indéterminées et qu'elles satisfont tout de même à l'égalité des variables, il y a identité. L'étrangeté est un paradoxe identitaire.

4.
J'imagine que la physique est pleine d'identités qui circulent, aussi aléatoires et nécessaires qu'un dieu.

5.
Dieu : nécessaire, suffisant, aléatoire, économique. Le hasard, on dirait une autodétermination.

6.
« Dieu existe, donc je n'existe pas. » : phrase attribuée à Borges et qui fait de l'humain un dieu, un diable, un doute.

7.
« Dieu existe, donc je n'existe pas » fit le diable étrangement modeste.

8.
Solution : ensemble, la solution est un collectif. Collection, valeur supérieure à la somme supposée des valeurs.

9.
L'univers en expansion transcende-t-il toute addition ?

10.
L'univers en expansion est-il la solution à un problème qui ne s'est jamais posé ?

11.
L'humain en inventant le mot « problème » a battu en brèche le « pas de problèmes, que des solutions » de la nature.

12.
Solution : de l'équation, du problème, de l'élégance ; parce que les mathématiques sont un art, elles relèvent de la chevalerie de l'esprit et non des diverses techniques en cours dans les fourmilières.

13.
x : variable et donc masqué ; c'est maîtriser le x qu'il faut faire, en fixer la valeur. Vous me direz, fixer le x ne fixe pas le y et ça n'en finit jamais.

14.
Le zéro, la demeure d'un dieu.

15.
Seule variable : Dieu, qui les comprend toutes.

16.
a.dieu + b = 0 : pour que ça tombe dans le néant comme ça, faut que a ne soit pas rien, et qu'à ce non nul, on ajoute quelque chose d'assez turbulent pour faire dégringoler le fois dieu en 0 ; c'est-y pas que b serait le négatif de a ? C'est-y pas que dieu serait 1 ; sinon, j'intuitionne qu'il y aurait hyperbole, polythéisme, panique dans les symboles, non ?

17.
Je suis nul en mathématiques car il faut toujours que je vérifie que mes raisonnements - si simples pour vous – sont justes. Du coup, je m'enlise dans la pâte à chiffres.

18.
Je suppose que bien des élèves bons en maths ne le sont que parce qu'ils admettent les solutions sans les discuter, sans y revenir ; exactement comme je suppose que bien des cardinaux ne doutent jamais des dogmes, et que bien des imbéciles ne doutent jamais de leur bon droit.

19.
linéaire : équation ; linea, c'est la ligne, non ? Sur la ligne d'horizon se promènent les équations, x = - b sur a et tralala ; il y pleut aussi des plus et des moins que ça vous la gondole, la ligne d'horizon, ça la tangente, ça lui creuse des degrés, et puis et puis et puis l'inconnu se multiplie.

20.
Que l'on multiplie le nombre d'humains existants par dieu, et l'on obtient quoi ? L'infini ? L'infini des noms de dieu ? L'infini des massacres au nom de dieu ?

21.
Le néant est-il la solution de l'exponentiel ?

22.
Entendu sur France culture : « La somme des intérêts des territoires ne fait pas l'intérêt national ». Ce qui est mal dit. Il faudrait dire : « La somme des intérêts des territoires ne sert pas l'intérêt national ». Les périphéries étoufferaient-elles un centre qui tend à se diluer, à se dissoudre dans un ensemble plus vaste encore que celui des territoires « nationaux » ? Et si le centre n'était qu'un revenant ?

23.
La somme des papiers administratifs qui jalonnent l'existence d'un individu ne suffit pas à le définir cependant que la modernité tend à l'infini administratif.

24.
Que truc fois dieu donne quelque chose si dieu n'est pas rien, cela se comprend, cependant que truc reste truc et dieu reste dieu. A moins que l'on considère la multiplication comme une transcendance. D'où cet appétit de démographie qui caractérise les prosélytismes et qui finit par se retourner contre les prosélytes du multiplicatif en étouffant dieu sous le nombre.

25.
Les mathématiques, un art ontologique ? Supposent-elles que quelque chose existât au-delà de l'existant, dans cette tension permanente vers l'infini ?

26.
Qu'on ajoute à ce fois dieu au carré un b fois dieu, pour que ça donne zéro, il faut que b soit le négatif de a ; on aura donc quelque part un – b qui flanque le grand Pan dans un grand plouf, à moins que dieu soit amphibie.

27.
Cette ligne entre positif et négatif n'est pas la frontière entre le diable et le bon dieu ; elle est la surface d'un miroir où l'être s'inverse mais ne disparaît pas.

28.
Que l'existence précède l'essence se vérifie sans doute dans le fait que les chiffres ne portent pas en eux l'infini que leurs opérations révèlent.

29.
Et si à ce fois dieu au carré + b fois dieu on ajoute un c et que ça donne zéro, voilà qui turbule et là je commence – déjà ! - à me remplir la cafetière d'un glouglou où que j'me noie.

30.
L'ontologie n'est pas une métaphysique. L'être, cette valeur de la valeur, ce nom du nom, ramène cet au-delà de la physique à un rêve, une tension, celui de la synchronie du langage.

31.
Dieu berger des nombres.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 10 mars 2015.

Publicité
Publicité
Commentaires
BLOG LITTERAIRE
Publicité
Archives
Albums Photos
Publicité