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27 mai 2015

SI J'ETAIS L'ENSEIGNEMENT PRIVÉ

SI J'ETAIS L'ENSEIGNEMENT PRIVÉ

Si j'étais l'enseignement privé, je me méfierais d'une réforme qui prétend limiter fortement l'apprentissage réel du latin, du grec et de l'allemand. En effet, afin d'attirer de nouveaux élèves, il ne manquera sans doute pas d'établissements privés pour améliorer leur attractivité en engageant des professeurs d'allemand, de latin et de grec. D'ici quelques années, lorsque les humanités auront presque disparu des établissements publics (où elles seront remplacées par une médiocre pédagogie du projet et quelques autres fariboles pédagogico-ludiques, dont le but sera de désennuyer les petits et les grands, puisqu'il paraît que l'école doit instruire en amusant), quelque ministère de gauche aura beau jeu alors de déclarer qu'il n'est pas normal qu'il y ait deux éducations si différentes dans un même pays, et qu'en conséquence, afin d'en faire bénéficier le plus grand nombre, il serait nécessaire d'intégrer les talents des établissements privés dans le génie d'un service public unifié. C'est ainsi que je vois la messe et comment elle sera dite.

Ou alors, c'est le contraire : l’État, soucieux d'économies, se débrouillerait pour transférer une bonne partie de l'éducation nationale dans le secteur privé et, à plus ou moins long terme, ne garderait plus dans son giron public que les établissements de gestion des difficultés sociales, dans lesquels, il est vrai, il n'est nul besoin d'étudier le latin, le grec et l'allemand. J'ajoute que je ne crois guère en cette seconde hypothèse, même si nous savons tous qu'en matière de machiavélisme et de coup tordu, l’État a depuis longtemps largement fait ses preuves.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 27 mai 2015.

 

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