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BLOG LITTERAIRE
14 juin 2015

FANTAISIE ASSEZ FARCE SUR UN PASSAGE DU RAYON « U » DE EDGAR P. JACOBS

FANTAISIE ASSEZ FARCE SUR UN PASSAGE DU RAYON « U » DE EDGAR P. JACOBS

 

« Mais à ce moment, surgit une patrouille et l'indien n'a que le temps de fuir... »

(Edgar P. Jacobs, « Le Rayon « U », Les Editions Blake et Mortimer, 1999, p.31)

 

« Je reprendrais bien de la tarte aux pommes. »

(La tante Eugénie le dimanche)

 

Mais à ce moment

Je regarde le ciel il est tout blanc

Qu'on dirait un chargement de coton

Qui passe lentement lentement lentement

Ce chargement

De coton

Blanc

Surgit une patrouille

Je contemple le bal masqué des grenouilles

Qui disent quoique

En fumant la pipe sous leur chapeau de feuilles

Et moi aussi je dis quoique

Et je fume ma pipe quoique je ne porte pas de chapeau de feuilles

Et l'Indien

N'avait-il rien

D'autre à faire que de courir dans la grande nuit des ailleurs

D'ailleurs je me demande où elle est sa sœur

Hein où donc qu'elle est sa sœur

Pendant que lui il n'a que le temps de fuir

 

Cause que

« DISSULECHU !…DISSULECHU !… »

Qu'il gueulent les poilus zôtres d'on ne sait où

Ou d'on ne sait ù

Selon que

 

(Je précise qu'en fait c'est

« ARAHU !… ARAHU !... »

Qu'il leur fait gueuler

Jacobs dans sa bande dessinée,

Mais comme dix sous le chou

C'est pas cher, vous comprenez...)

 

Et même qu'ils sont sur ses talons

Les zôtres là les pas mignons

Les gros gras gueulards gardiens

Eh oui l'Indien n'avais-tu rien

D'autre à faire que de courir dans la grande nuit des ailleurs

D'ailleurs dis-moi où elle est ta sœur

Hein où donc qu'elle est ta sœur 

Pendant que toi pomme tu n'as que le temps de fuir

 

Mais comme tu as la présence d'esprit

Des fois quand il est seul il pousse un cri

Des fois c'est comme s'il voulait appeler un esprit

Aussi informe que le chapeau de son oncle Henry

Qu'en fait son oncle il s'appelle Arthur

Mais pour la rime avec esprit Arthur

Ça le fait pas

En tout cas

De faire basculer un gros madrier dans l'eau

Peut-être bien aussi qu'il s'appelle Renaud

Mon pote l'Indien tu y as songé

Pour faire croire que tu as plongé

 

PLOUF

 

C'eût été bien de faire la rime avec madrier

Mais de mes rimes j'ai paumé le cahier

 

Et tandis que ses poursuivants

Je regarde le ciel il est tout blanc

Trompés abandonnent la poursuite

Je contemple la longue suite

Des cavaliers dans les nuages

Il y en a qui ont des faces de saints

D'autres qui ont des gueules d'orage

Et tous caravanent doucement vers leur destin

Tandis que Adji

Ah oui Adji

C'est comme ça c'est comme ci

Qu'il s'appelle l'oncle de celui qui

Des fois pousse un cri

Adji donc

Puisqu'Adji il y a

Je ne porte jamais de tongues

Et encore moins de pyjama

S'empresse de prendre le large qu'il ne rendra

Que si on lui demande poliment

C'est qu'on n'est pas des sauvages

Nouzôtres non nous ne sommes pas des sauvages

Je vous assure non vraiment

Vraiment vraiment vraiment vraiment pas.

 

Patrice Houzeau

Hondeghem, le 14 juin 2015

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