Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOG LITTERAIRE
22 février 2017

AVEC TON DRÔLE DE PRÉNOM ANGLAIS

AVEC TON DRÔLE DE PRÉNOM ANGLAIS

 

Parfois quand la pluie vient

Elle porte des gants en peau de chien

La pluie a des goûts de rue

Je me souviens

C'était au coin de la rue piétonne

Et de la Place de la République

Je me souviens

Et je m'étonne

 

Tant pis si tu as bu trop d'whisky

Des fois c'était ton genre aussi

J'ai croisé

Il venait de pleuvoir mais le soleil revenait

La jeune fille contente

De pouvoir s'acheter Harvest de Neil Young

Je ne l'ai pas reconnue

Elle avait un visage si familier

Que la pluie s'y est déliée

Et bien sûr tout ce qui grandit

Les jours les morts les heures

Tout ce qui fait qu'on vit

Qu'on se multiplie et qu'on meurt

D'ailleurs mon cœur

Nous sommes si menteurs

J'y pense quand j'écoute le vieux Neil Young

Que le temps c'est toujours ce jour-là

Et les filles qu'on a tenues dans ses bras

 

Entends-tu la pluie qui rapplique

Sur les longs manteaux elle fait des plic-plic-plics

C'est comme si la pluie jouait de la guitare

Et tu n'es même pas mouillée

Dans ma tête que t'es

Avec ton drôle de prénom anglais

 

Parfois quand la pluie vient

Qu'ses gants en peau de chien elle me les

Jette à la tête

Je me souviens

Le prof est parti la salle est vide

J'entends cette guitare comme elle sonne

Tingueling tinguelang je me souviens

Et je m'étonne

 

Tant pis si j'ai bu trop d'whisky

Des fois c'est mon genre aussi

J'ai croisé

Je suis bien content il n'a pas gelé ce matin

Cette voisine si vieille

Qu'elle doit être plus vieille que Neil Young

Je ne l'ai pas reconnue

Elle avait un visage si étranger

Que la pluie s'y est éloignée

Et bien sûr tout ce qui grandit

Les jours les morts les heures

Tout ce qui fait qu'on vit

Qu'on se multiplie et qu'on meurt

D'ailleurs mon cœur

Nous sommes si menteurs

J'y pense quand j'écoute le vieux Neil Young

Que le temps est plein de c'qu'on n'a plus

Et de toutes celles qu'on a perdues

 

T'entends v'là le vent qui rapplique

Et tous les manteaux et toute la clique

Des vieilles chansons qu'on joue à la guitare

Tu ne t'es pas envolée

Dans ma tête que t'es

Avec ton drôle de prénom anglais.

 

Patrice Houzeau

Hondeghem, le 22 février 2017

Publicité
Publicité
Commentaires
BLOG LITTERAIRE
Publicité
Archives
Albums Photos
Publicité