EN ECOUTANT LA TELE STORY-TELLER

EN ECOUTANT LA TELE STORY-TELLER

1.

Le phénomène OVNI est sans doute la plus fantastique campagne de story-telling que le monde de l'après seconde guerre mondiale ait connue.

Si fantastiquement bien mené, le story-telling sur les OVNI que, si ça se trouve, les Aliens aussi ont fini par s'y intéresser.

2.

Politiquement, jeune, on est souvent et parfois dangereusement idéaliste. Vieillissant, on devient plus pragmatiquement réaliste. Entre les deux, heureusement on s'en fout.

3.

Quand ma mère ne sera plus, je me demande comment je ferai pour me refaire une santé et échapper à vos consciences prédatrices, ô vous autres.

4.

Il me semble parfois que bon nombre de déprimes sont liées à un problème de réglage qu'on a avec le temps : plus synchrones qu'on est quoi.

5.

Lèverait-on la tête plus souvent que nous verrions que le ciel fourmille d'ailes énigmatiques. Parfois certains en sont comme frôlés.

6.

Bien sûr que nous sommes nos propres sphinx, au point de se laisser dévorer par d'incompréhensibles passions.

7.

Cela fait longtemps que Zut sait qu'elle vit avec des ombres dans sa caboche. Quels sont leurs noms, elle l'ignore encore.

Quand elle ne dort pas, elle écrit ; le reste du temps, Zut tente de rester réelle et soupire.

8.

« tremblotement » : bouh la vague peur ! nous anime l'être qu'on dort mal tiens qu'on attend c'qu'on sait qu'on ignore.

9.

« âme », « cœur » : Ô biochimie ! Ô éducation ! Le crucifix dans la pièce et les prises de sang.

10.

Le fantastique serait-il le story-telling d'un invisible dans le réel plus inquiétant encore qu'un recueil d'Edgar Poe ?

11.

Je connais des gens qui croient aux illuminatis et que le monde est secrètement dirigé. Bah notre bêtise suffit.

12.

Marrant, personne n'en parle, mais je sens bien là que l'entrée de la Turquie dans l'Europe, euh c'est comme un peu pas demain la veille.

13.

Des idées plein la tête ; viennent s'engluer y en a dans la toile là qu'on a solidement tissée dans la conscience.

14.

Ceux que nous disons nos amis ne nous nourriraient évidemment pas si nous en étions réduits à : - Comment avez-vous fait pour tomber si bas ?

15.

Seule question vraiment sérieuse : serais-je capable de sacrifier ma vie pour quelqu'un ? Pour moi, cela fait longtemps que je sais que non.

Et comme je ne suis pas bien sûr que vous-même le pourriez, je préfère me passer de votre prétendue amitié.

Une allocation dès le premier enfant ? Bin tiens, comme si on n'était pas assez nombreux.

Patrice Houzeau

Hondeghem, le 2 avril 2017.