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BLOG LITTERAIRE
26 mai 2017

J'MAN SOVINS PLUS

J'MAN SOVINS PLUS

 

1.

« La mer comme le sable est sujette aux mirages

L'espace efface un pli dans son rideau mouvant »

(Aragon, « L'escale »)

 

La mer Aragon dit qu'ele est come le sable la mer mès dans le sable on étouffe plus qu'on se noie mès come dans les deux on peut se perdre hein

 

Le sable on y met des déserts dans le sable qu'il paraît que ça gagne ça les déserts qu'il est donc voué aux déserts l'aut' désert là l'homme

 

« Sujette » la mer - quel drôle de mot pour une royauté - aux mirages, hallucinée la verte ? Et est-elle salée, sa berlue, à l'aut' bleue là.

 

Aux mirages qu'elle croit peut-être qu'elle existe. Ceci dit, moi, la mer, j'y vais jamais, même pas en rêve ou alors j'man sovins plus.

 

« L'espace efface » dit Aragon qu'on finit par y disparaître s'y dissoudre qu'on est plus rien alors que même pas mort rien (jouons dit-elle).

 

Quand je dis « jouons dit-elle » c'est que je suppose une divinité là bas dans l'espace qui jette des drôles aux humains.

 

Aragon dit que « l'espace efface un pli » qu'il est come un fer à repassser l'espace que je fé plein de fotes telemant j'man fous maintnant.

 

Aragon i dit que le « pli » l'est dan « son rideau mouvant » c'est comsi l'espace i donné sur une « loge noire » (entendu ça à la radio)

 

A propos de « Twin Peaks », entendu ça « loge noire » que donc l'enqêteur, le désénigmateur, son doppelgänger en est sorti de la loge là.

 

Défois mon bouffon dans m'tête il est pas bien réveillé i l'est encore dans ses rêves sérieux i croit qu'il va écrire des génialeries ah le sot !

 

« Twin Peaks » je le verrai pas je pense peut-être que si quand même bah au train où qu'ça va m'écraser touça hein zut tiens.

 

2.

Dans la vie y a de l'élève et de la discipline que moi j'y suis jamais vraiment bien arivé que ça marche sur trois pates (des raviolis) tout ça.

 

Nietzsche traduit par Henri Albert conte que l'humain c'est un animal (on sait) qui « puisse faire des promesses », les promesses d'un âne.

 

Cf Nietzsche traduit par Henri Albert, « La généalogie de la morale », incipit de la « deuxième dissertation ».

 

Pour ma part, cher ami, je croirais plus volontiers que l'humain descendît de l'âne plutôt que du singe.

 

3.

« J'attends… Je ne sais… Le poids du Printemps

Encore engourdi pèse à mes épaules »

(Marie Noël, « Annonciation »)

 

Défois les narratants i disent « J'attends... Je ne sais » qu'on en sait pas plus qu'eux qu'on attend aussi et puis ça vient ça finit toujours par.

 

La naratrice ele dit qele a « le poids du Printemps » que moi aussi quan je mange du cassoulet au mois de mai itou j'porte le poids.

 

Défois le Printemps il est « encore engourdi » ça veu dire qil est pas réveyé que pour le réveiller faudra qu'ça soye fort de café commondi.

 

On dirai que la naratrice a porte le Printemps sur ses épaules qele doit les avoir toutes bronzées pis des chapeaux de soleil dans sa tête.

 

4.

« Le passé n'est plus rien, le futur un nuage,

Et ce qu'il tient présent il le sent fugitif. »

(Etienne Durand, « Stances à l'inconstance »)

 

Le passé défois il n'est tellement plus rien qu'on s'en souvient plus, même pas une petite miette, pas un osselet dans sa tête de mort.

 

Etienne Durand i dit que le futur, c'est un « nuage » que donc il va pleuvoir i va gronder tonner foudrer, ah les chiens noirs !

 

Dans le présent qu'à peine on y est on n'y est plus. Le passé nous grignote; on finira tout troué, on nous verra l'temps à travers les os.

 

Patrice Houzeau

Hondeghem, le 26 mai 2017.

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