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BLOG LITTERAIRE
1 juillet 2017

AVEC TOUT MON GRINCEMENT

AVEC TOUT MON GRINCEMENT

 

1.

Cete ame ele se plaint en cete nuit chaufante (je dis ça passqu'i fait trop chaud) c'est la miene mès t'as chaud ossi toi (tu fumes trop).

 

La miene d'ame ele est pas parele que la tiene j'sais pas trop squ'il en sort d'la miene des phrases en forme de chien j'crois bien.

 

Si j'avais été scribe médiéval aurais-je pu écrire sans risquer le bûcher que les âmes peuvent parfois être parallèles... chaipas.

 

Défois le soir il est tellemant humble qu'il frait bien l'aumone (la manche) mès défois le soir y a personne dans les rues (i fait noir).

 

2.

« Cette âme qui se lamente

en cette plainte dormante »

(Verlaine)

 

ah… anh… ain… han (chez le dentiste).

 

Cette âme qui se lamente c'est pas une

âme c'est une jeune fille à la fontaine

qui se plaint la fille qui

se plaint (toute en larmes) se

 

lamente la fille que son ami est loin loin loin

en ailleurs qu'il est son ami mais pas si loin en

cette terre qu'il est n'a plus aucune

 

plainte n'est plus qu'une dépouille

dormante (et même ronfler, il le fait plus).

 

3.

« Il pleure dans mon cœur

Comme il pleut sur la ville. »

(Verlaine)

 

Eur !... Eur !... Oh ! Euh ! I (l'est mort).

 

Il pleure mais il c'est personne il

pleure écrit Verlaine mais non fait grand soleil

dans la rue… les gens fondent... on dirait du beurre

 

mon dieu comiféco (on mangerait bien un eskimo) mon

cœur cependant y a quelque chose de froid dedans

comme s'il avait avalé un frigo

 

il « pleure » écrit Verlaine (l'est bien loin loin loin) & voilà il

pleut & c'est pas d'la pluie qui tombe

sur la tête des gens c'est du sang

 

la pluie c'est du sang défois qui tombe sur la

ville que ça c'est quand les dieux font la cuisine.

 

4.

(Pour basse et instrument à vent)

« Prout prout prout… Prout prout prout… Prout prout prout… Prrrrrrout & prout !»

(Victor Hugo farceur et se curant le nez)

 

Prout fait le pape

Prout fait l'âne

Prout fais-je (et nous sommes bien confus, l'âne et moi)

 

Prout fait le président

Prout fait Monsieur l'abbé

Prout fais-je (et nous sommes bien confus, Monsieur l'abbé et moi)

 

Prout fait Rimbaud (pis tira la langue)

Prout fait Toto (pis tira la langue aussi)

Prout fais-je et Rimbaud nous traite de tous nos noms

 

Prrrrrrout alors fit Victor Hugo

Et le grand homme de conclure ainsi

Prout fit-il avec un P majuscule.

 

5.

« Vous voilà, vous voilà, pauvres bonnes pensées ! »

(Verlaine)

 

Vous voilà quel vent vous envole ici vous

voilà mais ce n'est pas vous ce

vous que voilà ah bigre c'est un violoniste que

voilà un voltigeur un virtuose...

 

pauvres bonnes pensées mais non pas si

bonnes (je vois vos dents !) ô

pensées de sang dans des têtes si mignonnes.

 

6.

« … arracha le temps au pouvoir de Dieu. »

(Pascal Quignard, « Abîmes », chapitre XXI)

 

arracha (ça m'fait penser aux dents)

le temps C'était-y dans le champ des étoiles ce

temps là arraché (là faut les faire rouler les « r »)

 

au pouvoir de le temps arracha le temps au

pouvoir de c'est que dans le temps le temps

de foudre qu'il était longueur infinie de

Dieu tracée tout partout.

 

Parfois le temps s'arrache qu'on peut pas l'recoller. Ça fait comme une bande qui se tortille à l'infini et s'emmêle les chronologies.

 

7.

Jadis, le temps avait des aiguilles de foudre. On pouvait pas y toucher sans risquer d'êt' mort. Y a que Dieu qui. Chais même pas si le diable ; j'crois pas.

 

8.

« Allez ! Allez ! c'est qu'ils ont lu trop de livres et n'ont pas assez confessé. »

(Bernanos, « Sous le soleil de Satan » [l'abbé Donissan])

 

Allez dit-on mais ça ne va pas Allez

Allez pressons le pas ! dans sa moustache il ajoute le berger

C'est qu'de toute façon on va tous y passer.

 

Qu'ils aient tant lu ne m'étonne pas ils

ont l'assurance des sots qui croient que tout ce qu'ils ont

lu fut écrit pour je n'sais quelle vérité.

 

Trop naïfs trop sûrs du baratin

de la fin de l'Histoire qu'ils ont lu dans des

livres écrits par les idiots à tête de génie des tableaux.

 

Et avec les progrès dans l'art de massacrer

n'ont toujours pas compris le sens de l'os qu'ils ne veulent surtout

pas voir l'os l'os l'os aboie le chien.

 

Assez là d'ossements, dis, après quand tu te seras bien

confessé, tu pourras retourner t'agiter parmi les ombres.

 

9.

Pas moi qui grince

C'est ma langue

Pas moi qui grince

C'est ma cervelle

Pas moi qui grince

C'est ma porte

Que vous me claquez au nez.

 

Patrice Houzeau

Hondeghem, le 1er juillet 2017

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Commentaires
H
Claque raunez ? Ben non
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