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16 avril 2013

DE LA DISGRÂCE DE L'EXCELLENCE

DE LA DISGRÂCE DE L'EXCELLENCE

Pour ce qui est des internats d'excellence, il paraît, d'après ce que j'ai entendu sur France Culture ce matin du mardi 15 avril 2013,  qu'on pourrait les supprimer. Trop chers, disent les uns (quoique les chiffres, n'est-ce pas, on leur fait dire ce qu'on veut). D'autres soupçonnent des jalousies envers les chefs d'établissement des dits internats qui auraient ce pouvoir inouï de recruter eux-mêmes certains de leurs professeurs. Moi, depuis que l'on m'a informé (mais peut-être m'en a-t-on menti) de la tentative de gonflage de notes pour faire admettre dans un de ces fameux internats d'excellence un élève jugé indésirable par l'administration d'un lycée par ma pomme fréquenté, j'ai des doutes. Mais je suis de toute façon sceptique. Pour le reste, c'est sûr qu'aux yeux de certains pédagogistes, cette liberté accordée à certains proviseurs, et pas à d'autres, sans compter les moyens supplémentaires qui, me suis-je laissé dire, seraient accordés à ces internats, ça fait désordre. Comme en plus, c'est un héritage de l'honni Sarkozy, je pense que ça a dû cogiter ferme chez les conseillers syndicaux-pédago-égalitaro-corporatistes du ministère Peillon. L'inénarrable Philippe Mérieu y serait-il,  dans cette disgrâce des internats dits d'excellence, pour quelque chose ? Je ne sais pas. Et puis je m'en moque. Mais si les internats d'excellence ont pu sauver la mise à quelques élèves, qui, sans ça, auraient croupi dans leur bahut du coin, où des fois, je vous le dis, il se passe des drôles de choses, alors, c'est dommage d'abandonner l'expérience au motif que tous les établissements devraient être tous excellents, ce qui revient à faire un voeu aussi pieux et aussi vain que de dire "personne ne doit plus se retrouver à la rue", ou "les paradis fiscaux doivent disparaître", ou encore "aucun élève ne doit quitter le système éducatif sans diplôme" (ce qui, à moins d'installer des distributeurs de bouts de papier tamponnés, paraphés, agréés, relève de la fiction pédagogiste, et rien de plus).

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 16 avril 2013

 

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