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BLOG LITTERAIRE
11 mars 2006

DE LA GROGNE UNIVERSITAIRE

DE LA GROGNE UNIVERSITAIRE

La Sorbonne, jadis prestigieuse, était jusqu'à ce matin occupée par quelques dizaines d'étudiants anti-CPE (le cadeau de Dominique de Villepin, notre probablement plus pour longtemps actuel Premier Ministre, à un patronat qui, de toute façon, s'apprête à embaucher bon nombre de travailleurs étrangers moins chers et, pour l'instant, moins contestataires). Le gouvernement s'est ému du symbole (La Sorbonne n'avait pas été occupée depuis Mai 68) et a envoyé les CRS.
Où l'on voit qu'il est plus facile pour nos forces de police d'aller matraquer des étudiants que de démanteler les gangs et autres bandes organisées qui se sont installés dans certains quartiers.
Cependant, que le Ministère de L'Education ne s'y trompe pas : le CPE n'est qu'un prétexte. La crise universitaire couve puisqu'il sera de plus en plus difficile de considérer les étudiants comme des vaches à lait qui paient des droits d'inscription de plus en plus élevés, ont de plus en plus de difficultés à se loger, suivent des cours dont la qualité est parfois très relative pour en fin de compte, sortir trois, quatre ou cinq ans plus tard avec un diplôme au titre pompeux qui parfois ne leur laisse le choix qu'entre le stage non (ou peu) rémunéré, l'emploi de caissière de grande surface ou de bouche-trou dans l'éducation nationale (et encore, il y a de plus en plus de professeurs non remplacés et donc de plus en plus d'heures de cours non assurées).
Personnellement, je l'ai déjà dit, je ne suis pas absolument contre le CPE/CNE (Contrat Première Embauche/Contrat Nouvelle Embauche) car, - hélas -, c'est dans l'ordre fatal de la loi de l'offre et de la demande : l'emploi se faisant rare,  les employeurs dictent leur loi aux salariés et l'on sait d'ailleurs que les salaires des emplois les moins qualifiés (!) restent fort peu élevés. Mais ce n'est pas parce que l'on est obligé d'avaler ce bouillon amer que l'on doit dire merci au cuistot. Je pense donc qu'il y a en l'occurrence quelque raison au mécontentement estudiantin et ne puis que constater que même le brillant et expérimenté Gilles de Robien, - c'est quand même autre chose que l'arrogance de François Fillon, reconnaissons-le ! - ne pourra éviter la montée en puissance prévisible de la grogne de ceux à qui l'on a fait croire que les UFR (Unités de Formation et de Recherche, - dans certains cas, quelle blague ! -) d'Administration Economique et Sociale, de Psychologie ou de Sciences de l'Education avaient quelque valeur !

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 11 mars 2006

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