23 août 2006
LE PASSANT
LE PASSANT
La lune très blafarde apparaît dans l'espace
Les crapauds préparent l'opéra des marais
On entend le bruit sec d'une branche qui casse
Il fait froid - zut ! - j'aurais dû mettre un cache-nez.
La guitare a laissé là son dernier accord
Sur le sable le vent passe le temps des hommes
La flamme du vin tremble encore un peu au coeur
Chanson figée Coupe brisée Les oiseaux crient.
Au loin le fer gémit la grille des demeures
Dans la brume le cri du coq perce la peau
Des spectres en retard qui s'en vont sans écho
Le passant se dit que demain il faut qu'il meure
Peut-être avec un chien dans la tête grondant
Le crabe dans la peau et l'aigle à la poitrine.
Patrice Houzeau
Hondeghem, le 23 août 2006
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