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BLOG LITTERAIRE
18 mars 2007

AH OUI, JE LA SENS BIEN ARRIVER...

AH OUI, JE LA SENS BIEN ARRIVER...

Entendu hier, samedi 17 mars 2007, dans une grande surface d'Hazebrouck, - qui n'est pas spécialement pauvre ! -, une caissière dire à un client :
- "Vous repassez tout à l'heure ?
- Oh ben, oui, comme d'habitude...
- Ah bien, oui, parce ce qu'on s'ennuie un peu là..."

Effectivement, il n'y avait pas grand-monde.
Pas grand-monde ! un samedi après-midi dans une grande surface d'Hazebrouck !, - et pas une petite enseigne ! -, Hazebrouck, Flandres Intérieures, qui est loin d'être la commune la plus pauvre du Nord...

Je sais pas moi, mais si j'étais homme politique, cela me donnerait à réfléchir...
Vous me direz : Villepinte, Sarkozy, Royal et Consorts ne font pas leurs courses dans les grandes surfaces, ça se saurait... Du coup, comment voulez-vous qu'ils se rendent compte de la catastrophe qui s'annonce...

Vous savez quoi... Les Français, à la moitié du mois, ils n'ont plus de sous.
Dans le même temps, l'immobilier continue à flamber...

Enfin, plus pour longtemps, car certains signes ne trompent pas :
Vous avez remarqué que, depuis quelques semaines, de temps à autre, sous l'impulsion des places asiatiques, à moins que ce ne soient les places américaines, la bourse tousse et se tape des coups de froid.
Ajustements techniques ?
Mon oeil !
Hyperendettement des ménages américains, oui...
A cause de ?
La mégabulle spéculative immobilière...
Que finissent-elles par faire, les bulles spéculatives ?
Par éclater...
A cause de ?
Les gens peuvent plus payer, les banques veulent plus prêter...
Et pourquoi les banques ne veulent plus prêter ?
A cause des risques d'hyperinflation induits par le trop rapide engloutissement sur le marché des sommes prêtées.

Il paraît que Nicolas Sarkozy aurait un jour déclaré que le problème, en France, c'était que l'Etat était trop endetté - c'est d'ailleurs vrai, et cela fait belle lurette que nos impôts ne servent plus à payer les fonctionnaires ; ils servent juste à rembourser les intérêts des dettes contractées auprès des banques privées, dettes contractées pour quoi faire, d'ailleurs ? payer les fonctionnaires... -  que l'Etat était trop endetté, qu'il a dit Nicolas Sarkozy, et que les Français pas assez...

Si ces propos sont vrais, cela prouverait trois choses :
- Que Nicolas Sarkozy compenserait par un déploiement d'énergie une intelligence plutôt moyenne. Je l'ai pourtant écouté attentivement, Nicolas Sarkozy, dimanche soir, sur France 3, dans l'émission de Christine Ockrent, et il en a fait des remarques intéressantes sur la situation économique, assez intéressantes pour que je sois amené à penser qu'il maîtrisait bien son sujet ; grande intelligence du propos en effet quand il a abordé la question des taux d'intérêt dont il a montré qu'il était faux de penser qu'ils étaient bas puisqu'ils sont largement supérieurs à l'inflation, grande intelligence du propos lorsqu'il s'en est pris à l'illusion monétariste européenne et à sa politique d'un euro "fort"... En tout cas, rendons lui cette justice : il est le seul candidat à la présidence à ne pas ergoter indéfiniment, comme Royal et Bayrou, sur les "problèmes de société" et il est le seul qui semble avoir une idée claire des enjeux économiques. Bayrou et Royal n'y entravent que couic, ce n'est que par trop visible.
- Que Nicolas Sarkozy est, - comme Jacques Chirac -, un grand émotif, et qu'une fois élu, il va nous faire une politique à la Chirac, ni de droite, ni de gauche, une de ces politiques qui font passer Tony Blair, - Premier Ministre travailliste anglais -, pour un ultra-libéral et l'Organisation Mondiale du Commerce pour l'organisation du Docteur No dans la série des James Bond.
- Que si c'est pour nous pondre des Sarkozy, des Royal - je me demande bien ce qu'elle peut comprendre à tout ça, Bécassine -, et autres, vous pouvez les fermer vos grandes écoles d'administration, elles coûtent cher et, apparemment, leur efficacité est relative.

Bon, enfin, j'en connais quand même des pauvres contents : figurez-vous que grâce à la bulle spéculative immobilière, j'en connais des qui, ne travaillant que si c'est pas trop dur, et bénéficiant au max de la solidarité des contribuables et de la solidarité familiale de ceux qui se lèvent tôt pour gagner peu, n'ont plus payé leurs mensualités à la banque pendant des mois et des mois, jusqu'au ballet des huissiers et, en fin de compte, la mise  en vente de leur maison : eh bien, avec la spéculation, c'est qu'ils l'ont très bien vendue, leur maison qu'était même pas à eux ; et, une fois leurs dettes réglées, ils se sont acheté deux nouvelles voitures, - et pas des plus petites -, ont retrouvé assez vite à se reloger, continuent à bosser que si ça leur plaît et se foutent de notre gueule quand ils nous voient.
C'est-t-y pas beau, ça ?
Enfin, vous comprendrez quand même qu'après ça, les discours à Ségolène, ils ont comme une tendance à me fendre le coeur et à me serrer les poings.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 18 mars 2007

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