LES DERNIERES PAROLES DU CHAT

LES DERNIERES PAROLES DU CHAT

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 23 décembre 2007

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[Nicolas Vasse]

Tu es ma petite chair dénudée, ma porcelaine aux yeux de citron, complices dans les envers du globe, tu es ma petite sphère mon espérance, ma boule de voyant où cristallisent mes larmes, ma petite terre où fleurirent les ancêtres.

Racines en anglais « roots » qui percent ma peau qui crient le long des ruisseaux rouges racines roots qui se tordent douleur extrême qui roulent en précipices racines d’hommes roots en colère déchirées agonisantes à la mort démembrées cadavres éviscérés au départ du fauve.

Il n’y a plus de mots les mots s’arrêtent là tu es abusée désabusée souillée ma nourrice aux herbes folles lilas de mes nuits perce neige de ma vie j’entends racler dans mes veines tes chants effrayés tes paroles en lambeaux.

ROOTS

Résistance résurgence réminiscence régurgitation
Oubli origine oligarchie onomatopée occidentale
Orient ogre olympique or opium
Travesti transmuté transsexualisme terrien
Souffrance solitude sexe sauvage société

ROOTS

Route ouverte oubliée terre saignée

A blanc que t’ont-ils fait ces blancs là

Rongeurs nuisibles vermines infectes

A blanc que t’ont-ils fait ces blancs là

Salopards d’hypocrites avides pourritures

Je l’aime moi l’horizon et que pousse le lotus

Car je l’aime trop ma porcelaine bleue

Je le bois ton ciel ambroisie opiacée

Qu’on ne me demande pas d’être réel

Je suis toi ciel horizon toi mon rêve d’éveillé

Qu’ils ne me demandent pas d’être réel

Ces sales cons de blancs qui ne rêvent plus

Je suis l’étoile sur ta peau

Le jaune du soleil

[Nicolas Vasse]

Magnifique, j'aime beaucoup l'escalier et les carreaux noirs et blancs qui se faufilent partout dans toutes les dimensions.