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BLOG LITTERAIRE
10 février 2008

PREFACE AUX IMAGES ETRANGES

PREFACE AUX IMAGES ETRANGES

Dans les années 70, on trouvait partout en France les romans policiers du Club des Masques (Les Maîtres du roman Policier, de l'Aventure et du Mystère).

Logo_de_la_collection_CLUB_DES_MASQUES_Librairie_des_Champs_Elys_es

Cette collection publiée depuis des lustres par la Librairie des Champs-Elysées fascina l'adolescent intrigué que j'étais alors que les Trente Glorieuses continuaient encore, - la crise mondiale consécutive aux chocs pétroliers n'ayant pas encore provoqué tous ses dégats -, de briller de mille feux en multipliant les signes de leur puissance de production.
Les rayons "livres" des supermarchés étalaient, étalaient tant et plus, et là-dedans, on trouvait des colonnes entières de dizaines de titres de la collection "Club des Masques" dont l'intérêt était grand de publier les traductions françaises des romans de l'énigmatique et formidable Agatha Christie.
C'était en soi fort appréciable.
Mais surtout, ce qui aimanta l'oeil, ce fut cette série de couvertures jamais signées, redoutablement kitsch et terriblement incitatrices à l'achat des désormais volumes mystérieux.
Nostalgie quarantenaire ?
Peut-être. Il se fait, en tout cas, que depuis quelques années, je collectionne, pour leurs images étranges, ces éditions des années 70, avec une prédilection pour les titres de la Dame Christie et, accessoirement, pour ceux d'Exbrayat (auteur de romans comico-policiers ultra-secondaires, créateur de l'inénarrable Imogène, celtique extravagante interprétée à la télé par Dominique Lavanant, grand trouveur de titres évocateurs tels que : "Amour et sparadrap" ; "Le temps se gâte à Zakopane" ; "Un joli petit coin pour mourir" ; "Ces sacrées Florentines" ; "Chant funèbre pour un gitan" ; "Le quintette de Bergame" et sale le riz et jette le rat...).

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 10 février 2008

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Commentaires
P
Bonjour.<br /> <br /> C'est avec grand plaisir que j'ai découvert vos commentaires sur les couvertures des romans d'Agatha Christie.<br /> Grand lecteur de romans policiers, et également grand amateur de champignons, je fais actuellement une recherche sur l'utilisation des champignons dans les romans policiers, ce qui m' a amené à examiner moi aussi la couverture de "une mystérieuse affaire de Styles" dont vous parlez. <br /> Voici un extrait de mes commentaires, qui ne rejoignent pas les votres, mais qui,je pense, peuvent vous intéresser:<br /> <br /> " La couverture d’un ouvrage publié par le club des masques en 1970 présente une magnifique amanite tue-mouches ( Amanita muscaria ) posée sur une enveloppe débordant de divers documents, et elle est manifestement faite pour illustrer "Les pièces du dossier" de Doroyhy Sayers…<br /> Mais il s’agit en réalité d’une édition de "La mystérieuse affaire de Styles", d’Agatha Christie (1932) dans la quelle il n’est question ni de dossier, ni de champignon : le poison mortel administré dans ce roman à la pauvre Mrs Inglethorp est de la strychnine!. <br /> Pourquoi une telle erreur ? Classement erroné des dossiers du photographe? Négligence d'un illustrateur qui n'avait pas lu le <br /> livre? Résultat brumeux d’une soirée trop arrosée? <br /> C’est ici l’occasion d’évoquer Agatha Christie, grande dame anglaise, reine des meurtres mystérieux et des crimes parfaits. Mais il faut se rendre à l’évidence : contrairement à l’’attente légitime du lecteur, Agatha Christie, n’a jamais, semble t'il, eu recours aux champignons vénéneux pour tuer. <br /> On trouve bien deux brèves allusions mycologiques dans "Le train de 16 H 50" et dans la nouvelle "L’empreinte da Saint Pierre" (Miss Marple au club du mardi). Mais dans les deux cas il s’agit d’écarter en quelques mots péremptoires l’hypothèse qu’un empoisonnement ait été causé des champignons vénéneux! <br /> C’est tout, et c’est bien peu. D'avance, un grand merci au lecteur qui découvrira dans un recoin de sa bibliothèque un roman oublié, une nouvelle, un petit rien qui aurait échappé à tous, et dans le quel Agatha Christie aurait concocté pour Miss Marple ou pour Hercule Poirot une délicieuse « mushroom pie » à l’amanite.<br /> <br /> Les pièces du dossier (Documents in the case) de Dorothy Sayers, publié en1935 a une place à part dans l’histoire des champignons dans les romans policiers: c'est le premier ouvrage dans le quel l’empoisonnement par les champignons constitue le sujet central du récit.<br /> Ce livre raconte l’histoire de Georges Harrisson, veuf, la cinquantaine, remarié avec une jeune femme frivole. Il habite et travaille à Londres mais aime vivre à la campagne et se nourrir de produits de la nature, hérissons, orties, herbes sauvages, et champignons dont il est grand connaisseur. Pour son entourage cela passe pour une douce manie un peu dangereuse, et les paysans voisins de sa maison de campagne disent de lui qu’il a « le timbre un peu fêlé ». <br /> Pour se livrer tranquillement à sa passion de la nature il passe ses vacances en solitaire dans sa maison isolée du Devon, et c’est là qu’on le découvre mort, empoisonné par un plat de champignons. <br /> L’enquête conclut à une mort accidentelle, due à l’empoisonnement par Amanita muscaria, confondue avec Amanita rubescens. Mais, au retour d’un long séjour en Afrique, le fils de Georges Hamilton ne croit pas un seul instant que son père, mycologue expérimenté, ait pu commettre une telle confusion .... Dés lors il va reprendre l'enquête, contacter les proches de son père, et rassembler un dossier fait de correspondances, coupures de presse, déclarations, etc.. C'est ce dossier qui constitue le roman lui même, d' ou le titre: « Les pièces du dossier »<br /> Un nouvel examen de laboratoire révélera que la muscarine trouvée dans les restes du repas fatal était de la muscarine de synthèse. La thèse de l’empoisonnement accidentel devait donc être exclue ...." <br /> <br /> Curieuse, n'est ce pas, cette illustration d'un livre par des images se rapportant manifestement à un autre ... d'autant plus que, à ma connaissance,le bouquin de Dorothy Sayers<br /> n'a pas été publié par le club des masques.<br /> <br /> Bien cordialement<br /> Paul Grange.
O
Indispensable exbrayat!
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