ARLEQUINE
ARLEQUINE
« Frôlée par les ombres des morts
Sur l’herbe où le jour s’exténue
L’arlequine s’est mise nue
Et dans l’étang mire son corps »
(Apollinaire, Crépuscule in Alcools)
Frôlée qu’il dit comme si elle était l’enjeu
De ce drôle de jeu que les ombres celles des
Morts jouent peut-être frôlée par ceux étant
Au vent comme chez eux sur l’herbe on dirait
Qu’elle est peinte cette herbe à y réfléchir
A cette préposition spatiale sur alors que +
Commun on dit que l’on marche dans l’herbe +
Ce jour qui s’exténue comme s’il était non +
Cette alternative à la nuit mais un être vif
Un phénix qui s’éteindrait le soir et l’aube
Venue se rallumerait lampion du monde ce qui
Fait un énigmatique décor pour une fille nue
En l’occurrence l’arlequine qui a laissé les
Couleurs de ses habits pour la flamme claire
De son corps se mirant dans l’étang figurant
Ainsi quelque vouivre quelque fille des eaux
Patrice Houzeau
Hondeghem, le 2 mars 2008