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BLOG LITTERAIRE
8 juillet 2008

ENORME

ENORME

« Ouvrez-moi cette porte où je frappe en pleurant »
(Guillaume Apollinaire, Le Voyageur, Alcools, 1913)

Dans le temps ancien des poètes
Avant que tout à fait l’on s’en
Rende compte que l’humain i n’a
Pas d’autre ambition que l’abus
Des autres à l’anéantir dans le
Temps ancien des poètes il y en
Eut de curieux zigs pour écrire

Ouvrez-moi cette porte où je frappe en pleurant
Ce qui est énorme quand on y pense ce vers pour
Commencer ce poème qui s’intitule Le Voyageur à
Dire autre chose que le cliché mélancolique que
C’est pas possible surtout de la part de celui-
-là Guillaume Apollinaire qui la verra la truie
D’la guerre la bouffeuse d’hommes cette camarde
A camarades l’éteigneuse d’âmes la gazeuse avec
Cette horreur vous avez encore envie de pleurer
En frappant à des portes imaginaires vous et de
Mélancoliser l’alexandrin vous et de faire dans
L’humanisme de campagne électorale mais il vrai
Itou que Guillaume Apollinaire est mort en 1918
De la grippe espagnole ce qui est manière de ne
Pas survivre à la guerre de se fondre dans c’te
Foule des morts de la grippe espagnole i furent
Si nombreux dit-on en plus des millions de gens
Fauchés par la grande régulation des canons que
C’est à penser que c’était l’individu qui était
Alors en surproduction et qu’il fallait donc en
Jeter des gens le plus qu’on a pu sur le champ.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 8 juillet 2008

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