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BLOG LITTERAIRE
29 décembre 2008

DANS LA TOUR DE N’IMPORTE OU

DANS LA TOUR DE N’IMPORTE OU

« Il est qu’à chaque fois qu’une pièce est déplacée sur un échiquier, le coup joué exclue de la partie tous les autres coups jusqu’alors possibles, cependant qu’il provoque le jeu de cette série des autres coups possibles dans la série constituée par chacun des autres univers possibles, de telle sorte que tous les univers possibles ne sont parallèles qu’en apparence, chaque coup joué induisant tous les autres coups possibles de toutes les parties possibles dans tous les univers possibles. » (Hector Palanque, Le Palais biscornu à la chouette bleue)

Résumé des épisodes précédents : L’explorateur Daniel Dalle, après avoir répondu à la question du représentant en enchantements (« Quel est ce claquement qui partout nous suit et que nous n’entendons pas ? » « C’est le claquement de la mâchoire de la Mort, ce piège à loup de la vitesse qui finit toujours par se refermer sur nous »), pénètre dans la Tour de N’importe où.

1)     Une fenêtre donnant sur la nuit où brûle une orange.

2)     La bouche dit : « Comme c’est étrange ! »

3)     Daniel Dalle est dans l’escalier de la Tour de N’importe où. Il contemple la nuit dans la fenêtre et se dit que c’est vraiment très étrange de se retrouver là après avoir bu seulement un peu de thé.

4)     La salle est grande. Dans le fond, une bibliothèque. Des tapisseries de Dames à la Licorne, un feu flambant neuf dans la cheminée avec dans ses flammes comme un visage aux yeux et aux sourcils épais comme des tapis persans.

5)     Sur une table un échiquier. D. Dalle contemple le jeu avec effarement car les pièces qui y figurent sont aussi vivantes que toutes les figures qui habitent les livres, l’empire des signes, les manoirs des syllabes, les maisons des lettres et des nombres. Le lecteur comprend donc que les deux armées en présence sur l’échiquier sont constituées d’êtres vivants car :

a)     Le texte ci-dessus l’affirme.

b)     Le personnage de Daniel Dalle pense (on le voit bien qu’il pense car ses pensées figurent en toutes lettres dans un phylactère au-dessous duquel de petites bulles décroissantes en taille vont du phylactère à la tête du personnage pensant : - « Fascinant ! Les pièces de ce jeu ont l’air d’être vivantes… Si ce sont des automates, ils sont bien imités ."

6) En gros plan, la figure épouvantée d’un soldat à terre que, de la case d’à côté, la lance d’un cavalier s’apprête à transpercer.

7)     « Mais qui joue ? » fait alors la Voix de l’Invisible. « Mais qui joue au lieu de s’occuper des hiboux, des choux, des genoux, des cailloux, des poux, des bijoux et des joujoux qui sont restés dehors ? » gronde alors la grosse Voix de l’Invisible qui ne se représente que par quelques traits autour des majuscules, ce qui est bien commode pour un dessinateur de bandes dessinées.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 29 décembre 2008

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Commentaires
D
LAIC NOUS LE PNEU DE FORÊTS QI RSTENT
O
Un livre lu par <br /> PAtrice Houzeau est bien plus passionnant que le même livre lui-même sans cette lecture!<br /> Bonne année!
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