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BLOG LITTERAIRE
14 mai 2012

GROGNES

GROGNES

1.
Que la société soit brutale est un fait. Qu'il y a eu, qu'il y a, qu'il y aura des sociétés plus brutales que la nôtre incite à penser que l'humain n'est guère perfectible que dans l'horreur économique.

2.
L'éducation nationale est une sorte de réserve de doux rêveurs plus ou moins prétentieux, plus ou moins ambitieux, plus ou moins malheureux, que leur statut privilégié persuade souvent de la perfectibilité du sort du plus grand nombre.

3.
Entendu cette réflexion, que je cite de mémoire, dans un reportage sur le Danemark : "Oh vous savez ! On nous interdit tout ! C'est tout juste si on ne nous empêche pas de penser par nous-même !". Le Danemark, et plus généralement la sphère scandinave, passe pour un modèle démocratique. Se pourrait-il que certains préfèrent une liberté plus grande, et donc moins d'Etat, fût-ce à leurs dépens ?

4.
Les expériences américaines sur la soumission à l'autorité nous apprennent que, dans certaines situations, on peut transformer n'importe quel bon gars, n'importe quelle brave fille en tortionnaire zélé. C'est épatant. Et pas étonnant. Tous les professeurs savent bien avec quel raffinement et quelle intelligence soudaine une classe peut basculer dans la méchanceté, la vulgarité, la bêtise la plus épaisse.

5.
Je ne doute pas que la bêtise contemporaine soit le résultat d'un travail acharné et d'une stratégie mise au point par des cerveaux supérieurs.

6.
L'une des leçons que je retire de ces fameuses et assez déprimantes expériences sur la soumission à l'autorité est que, comme le dit l'autre, on a raison de se révolter.

7.
J'apprécie de plus en plus le fait d'être méprisé par des médiocres, eussent-ils un rang supérieur au mien, surtout s'ils ont un rang supérieur au mien.

8.
Les médiocres bien gentils sont ennuyeux. Comment leur en vouloir ? Ah si ! en plus de leur médiocrité, a voient rien, a pigent rien.

9.
Mon goût du paradoxe me perdra ; je sens bien qu'un jour ou l'autre, ça va me revenir en pleine poire façon boomerang que je vais avoir du mal à m'en relever.

10.
Ecrire, c'est laisser l'autre s'exprimer. Et il est pas forcément sympathique.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 13 mai 2012

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