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BLOG LITTERAIRE
29 décembre 2012

PENSER, PASSER

PENSER, PASSER
En feuilletant le volume "Humain, trop humain", Nietzsche traduit par Desrousseaux et Albert, traduction revue par Kremer-Marietti, Le Livre de Poche, "Les Classiques de la Philosophie", n°4634).

1.
Penser, ce n'est pas revenir sur soi, penser, c'est passer sur soi même en coup de vent.

2.
"... atteint un point où l'âme est pleine comme un tonneau..." et dans ce tonneau de l'âme, il y a ce nous-même qui se demande comment il a fait pour se laisser enfermer.

3.
p.343. Nietzsche affirme que "l'auteur raisonnable" écrit  "pour sa propre vieillesse". Et le déraisonnable écrit pour la jeunesse des peuples. Ou croit écrire pour.

4.
p.376. "... toute la philosophie est désormais tombée dans le domaine de l'histoire." Comme dans un puits, d'où elle ressort parfois, armée jusqu'aux dents, et férocement affamée.

5.
p.377. Nietzsche appelle "Besace des métaphyciens" le sac à bon Dieu et à "aimable immortalité" qu'ils trimballent, les échotiers du gouffre, derrière leur grande science du rien. Il est curieux que certains humains se passionnent pour l'être parfait et l'infini de sa perfection, dont il y a si peu à attendre, cependant que, par définition, nous sommes si éphémères et tellement imparfaits, que c'est dire qu'il y en a du boulot du côté de nous autres.

6.
p.405. "...sa créature faite à son image..." : ça fait beaucoup pour un seul dieu, non ?

7.
Le polythéisme est une manière de frivolité métaphysique. Nous ne pouvons nous satisfaire d'un dieu si parfait - surtout qu'il prétend être notre Père -, aussi allons nous dans l'ailleurs si divertissant et si imprévisible des autres dieux. Ou fantômes. Ou génies.

8.
p.121. "Le sens du culte religieux est de déterminer la nature..." Ainsi, l'humain finit-il par penser que la nature lui est prédestinée, et refuse de voir que l'humanité est une longue et pénible adaptation à l'inhumain.

9.
Le diable s'est pris de passion pour les humains, et il est tellement fasciné qu'il ne peut se passer de notre présence. Il ne nous lâche plus.

10.
Celui qui invoque le diable n'est déçu qu'en raison de l'incognito qu'il prend parfois, le malin, quand il va chez les gens.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 29 décembre 2012

 

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