Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BLOG LITTERAIRE
24 janvier 2015

VOUS AVEZ DES IDEES BIEN SINGULIERES TONY !

VOUS AVEZ DES IDEES BIEN SINGULIERES TONY !

1.
« Vous avez des idées bien singulières, Tony! »
(Agatha Christie traduit par Michel Le Houbie)

Vous avez une de ces têtes ce matin mon ami en
Avez une de ces bobines une de ces bobines
Des jours étranges, qu'on en a les
Idées lourdes comme papillons de plomb ;
Bien curieuses vos paroles ce matin mon ami
Singulières vraiment et puis Tony puisque vous vous appelez
Tony maintenant qu'est-ce que vous faites donc avec ce couteau ?

2.
Vous avez une de ces têtes ce matin mon ami, une de ces bobines qu'on dirait que vous allez vous défiler.

3.
Des fois qu'on traverse des jours étranges, qu'on en a les idées genre chauve-souris qui se prennent des poutres plein les radars.

4.
Alors comme ça, Bernard, maintenant vous vous appelez Tristan, et dites-moi, Bertrand, qu'est-ce que vous faites donc avec ce couteau ?

5.
Je dors avec le fantôme qui a pris mes draps
Je dors avec le petit feu de mon chat.

6.
Vous avez de drôles de yeux ce matin mon ami en
Avez un drôle de regard un de ces regards
Des jours aveugles, qu'on en a les
Idées noires comme bonshommes de suie ;
Bien curieuse la façon dont vous me regardez fixement
Singulières mirettes et puis Tony puisque vous vous appelez
Tony maintenant qu'est-ce que vous faites avec ce couteau ?

7.
Vous avez de drôles de yeux ce matin mon ami, un drôle de regard qu'on dirait que je ne vous vois plus.

8.
Des fois qu'on traverse des jours aussi aveugles que des mannequins qui ne vous regardent pas passer avec les autres luneux, le long des précipices.

9.
Alors comme ça, Roger, maintenant vous vous appelez Carole, et dites-moi, Pamela, qu'est-ce que vous comptez faire de ce couteau ?

10.
Je dors avec la pluie qui gifle la fenêtre
Je dors campagne battante.

11.
Vous avez un drôle d'air ce matin mon ami en
Avez un d'ces airs d'entre deux airs
Des jours perdus, qu'on en a les
Idées grises comme silhouettes de cendre ;
Bien curieuse la façon dont vous tournez de la tête
Singulières narines qui palpitent dans tous les sens et puis
Tony, arrêtez donc de jouer avec ce couteau !

12.
Vous avez un drôle d'air ce matin mon ami, un de ces airs qu'on dirait que vous allez me jacter en anglais que vous allez vous poudrer d'escampette.

13.
Des fois qu'on traverse des jours perdus, qu'on en a des silhouettes de cendre qui vous traversent l'esprit comme on traverse la pluie.

14.
Alors comme ça, Cheval, vous voilà maintenant facteur, et dites-moi, placard, où avez-vous planqué mon cadavre ? Et lâchez donc ce couteau, je vous prie !

15.
Je dors mes paupières sont cousues de fil blanc
Je dors avec des trous noirs en balade sur les océans.

16.
Vous avez un drôle d'assassinat ce matin mon ami en
Avez un d'ces meurtres, un d'ces meurtres
Des jours passés, qu'on en a les
Idées tristes comme jeunes filles sans fiancé et puis
Bien curieuse la façon dont vous voilà mort !
Singulières blessures de lance au côté droit Mais enfin
Tony, arrêtez de me regarder ainsi du haut de votre croix !

17.
Vous avez un drôle d'assassinat ce matin mon ami, un de ces assassinats qu'on dirait que vous allez tomber du ciel avec des anges plein les ailes.

18.
Des fois qu'on traverse des jours passés, qu'on a, qui vous reviennent à la mémoire, comme des arlequins déchirés.  

19.
Alors comme ça, Tony, vous êtes mort ! - et depuis longtemps ? Ah oui quand même ! Je me disais bien aussi que ces derniers temps vous n'aviez plus l'air d'avoir les pieds sur terre.

20.
Je dors et j'entends rire quel être
Je dors quel être quel être qui clavecine un ragtime de Scott Joplin.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 24 janvier 2015

Publicité
Publicité
Commentaires
BLOG LITTERAIRE
Publicité
Archives
Albums Photos
Publicité