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BLOG LITTERAIRE
3 avril 2016

LORS LA JEUNE JADE SUIVI D'AUTRES SOTTISES

LORS LA JEUNE JADE SUIVI D'AUTRES SOTTISES

LORS LA JEUNE JADE…

Lors la jeune Jade jouait au jokari ;
Sophie sifflotait de vieux airs et du vin gris ;
On servit du riz froid, d'la chantilly, des fraises,
Quand Zut s'pointa pis cassa la gueule à Thérèse.

Lors la jeune Jade strip-teasait au poker ;
Sophie beuglait – elle en était au picon-bière ;
Dans le jardin v'là qu'ça s'agita sur les chaises,
Quand Zut s'pointa pis cassa la gueule à Thérèse.

Lors la jeune Jade s'envola pour la lune
Où Sophie hululait en sirotant d'la prune ;
Et dans l'air un peu qu'elles volèrent, les chaises,
Quand Zut s'pointa pis cassa la gueule à Thérèse.

Maintenant Jade est dans l'jadis, et la Sophie
Aussi ; y a plus d'picon, de vieux airs, de vin gris ;
Ma pomme, elle commence à les sucrer, les fraises,
Et Zut lui casse toujours sa gueule, à Thérèse.

2.
« Partout où j'ai trouvé des rois un peu trop vains »
(Corneille, « L'illusion comique », II, 2 [Matamore])

« Partout où j'ai trouvé des rois un peu trop vains, »
J'ai murmuré Ah bah et j'ai repris du vin.

3.
« Les juges assemblés pour punir votre audace »
(Corneille, « L'illusion comique », IV, 8 [Le geôlier])

« Les juges assemblés pour punir votre audace »
- Fallait-il vraiment qu'vous la cassiez, cette tasse ? -

4.
« Vous n'avez cependant rien fait, ou peu de chose. »
(Corneille, « L'illusion comique », IV, 5 [Lyse])

« Vous n'avez cependant rien fait, ou peu de chose. »
Vous n'êtes rien, rien, rien, et en êtes la cause.

5.
« Il ne faut qu'une feuille, une ombre, une vapeur ! »
(Corneille, « L'illusion comique », III, 5 [Clindor])

« Il ne faut qu'une feuille, une ombre, une vapeur »
Et le voilà fui sous les jupes de sa sœur.

6.
« Que tu remarques bien et les lieux et les temps ! »
(Corneille, « L'illusion comique », II, 4 [Matamore])

« Que tu remarques bien et les lieux et les temps »
Et chaque visage qu'éparpille le vent.

7.
L'on disait alors qu'ça allait de pire en pire,
Et qu'si Sarkozy fut nul, Hollande était pire.

8.
« L'amitié étant incompatible avec la vérité »
(Cioran, « Écartèlement », Gallimard, 1979, p.74)

« L'amitié étant incompatible avec la vérité »
Faut bien, ô fidèles zozos, vous laisser m'casser les pieds.

9.
« - Je vous assure, dit-il, que je n'ai pas de poissons rouges ou de lapins blancs dans ma manche. »
(Agatha Christie, « Le Mystérieux Mr Quinn » [Mr Quinn])

« je n'ai pas de poissons rouges ou de lapins blancs dans ma manche »
et je n'disparais pas vendredi pour revenir le dimanche.

10.
Solaire, le jazz, avec ses cymbales, et ses saxs ;
Terrestre, le jazz, une trompette dans un cim'tière ;
Lunaire, le jazz, un vieil air vous r'venant dans la tête.

11.
Du pavillon un spectre sortit Sacrédié !
Fit-il et Mistigri ! Ma trompette est hantée.

12.
« dans la rue de la rue de la rue
qu'on ne parvient pas à nommer »
(Raymond Queneau, « Rue Chose »)

« dans la rue de la rue de la rue
qu'on ne parvient pas à nommer »
y a l'ombre de l'ombre de l'ombre
du quidam qu'en finit pas d'passer.

13.
« Un animal obscur imbibé de tintouin »
(Raymond Queneau, « L'ignorance troublée »)

« Un animal obscur imbibé de tintouin »
c'est l'espèce des humains y en a dans tous les
coins.

14.
La nuit des fois on entend la spectrelle qui râle de sa voix de crécelle après son salaud de spectral qui fréquente des vivantes, l'animal.

15.
« Je reviendrai chaque saison, avec un oiseau vert et bavard sur le poing. »
(Saint-John Perse, « Amitié du prince », III)

« Je reviendrai chaque saison, avec un oiseau vert et bavard sur le poing »
D'ailleurs, comme chacun sait,
J'ai
Une carte au trésor dans tous les coins
Et un sourire en coin dans tous les ports.

16.
Il était laineux comme un barbu, mais chauve comme un tondu.

Il était une fois laineux nœud de bois son
Comme un barbu ou comme un ténor ah très son
Alors mais chauve et souris donc en bon tondu.

17.
Œuf en gelée oiseau d'or qui dort dîne nerf
Je chante faux œuf course à l'échalote et l'air
De rien je vous en prie je bois un picon-bière.

18.
« l'aile fossile prise au piège des grandes vêpres d'ambre jaune... »
(Saint-John Perse, « Exil », IV)

L'aile faux-cils trompeuse et trompette ouin-ouin qu'ça
Prend au piège neige il neige des grandes sœurs
Vêpres robes blanc et noir cases jambon-beurre.

19.
« Et fourvoyant à l'angle des terrasses une mêlée d'éclairs »
(Saint-John Perse, « Anabase », VI)

« mêlée d'éclairs » : Dziiing ! Dzooong ! Croisée d'sabres ! Syncopes ! Capes à croix teutoniques ! Lourde épée rouillée derrière la chapelle.

20.
Le dimanche, après avoir loué le Seigneur,
nous rentrons trancher le rosbif saignant. Amen.

Patrice Houzeau
hondeghem, le 3 avril 2016.

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