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BLOG LITTERAIRE
7 janvier 2006

L'INDE BOTTE LE CUL AU CLEMENCEAU !

L'INDE BOTTE LE CUL AU CLEMENCEAU

La semaine dernière, la justice française avait estimé légal le départ de ce bon vieux Clémenceau (ex-vedette de la première Guerre du Golfe) pour l'Inde afin d'achever son désamiantage.
Le dit désamiantage devant donc être effectué par des ouvriers indiens dont il semble à peu près certain qu'ils travaillent pour des salaires bien en-dessous des émoluments de leurs collègues français et dans des conditions de sécurité dont même mon chien ne voudrait pas.
J'avais d'ailleurs dit tout le bien que je pensais de cette opération dans un article sur ce même blog (cf A POIL LE CLEMENCEAU !).
Le fait d'ailleurs que le Clem's avait appareillé le jour même des voeux de Jacques Chirac - c'est notre président à nous, ça Madame ! - avait été pour moi source d'ironique sourire d'autant plus que le Président en avait appelé au patriotisme des Français !
Certes, aller empoisonner les populations des pays émergents avec les rebuts de notre armée me semble effectivement très patriotique !
Mais le plus grotesque arrive maintenant.
En effet, une commission de la Cour Suprême indienne, estimant que le désamiantage et le démantélement du porte-avions "violerait" la convention de Bâle sur les déchets dangereux, a publié ce vendredi 6 janvier 2006 un avis défavorable à l'entrée du Clem's en Inde !
Le Clem's persona non grata donc et gratiné aussi le commentaire du président de la commission, G. Thyagrajan : " Le pays qui a envoyé ce navire en Inde ne respecte pas" la convention de 1999 qui limite les exportations de déchets dangereux !
Bref, la France offre son premier bateau-poubelle au monde !
En l'état actuel des choses, la Commission de contrôle des déchets dangereux ne donnera son avis définitif que dans quinze jours et nous saurons alors si le Clémenceau pourra continuer son dernier voyage ou s'il devra revenir à Toulon en attendant que quelqu'un veuille bien de lui.
A moins que la France, discrète et efficace, ne décide de signer quelque traité commercial des plus avantageux pour tout le monde (et surtout pour les autorités indiennes) et qu'en conséquence et tout compte fait, le Clémenceau finisse tout de même sur un chantier peuplé d'Indiens laborieux.
En attendant, le Clem's continue sa route...
Manquerait plus qu'il tombe en panne et la France aura signé une des premières pages comico-maritimes de ce vingt-et-unième siècle qui s'annonce décidément très surprenant.

Patrice Houzeau
Hondeghem contre l'A24
le 7 janvier 2006

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