TROIS ARLEQUINS

TROIS ARLEQUINS

Trois arlequins font du vélo
Sur la route pleine du soleil des jours d'été
Trois arlequins font du vélo en plaisantant
Lorsque devant eux apparaît
Ils en furent très médusés
Le fantôme de la fille des forêts

Trois arlequins font du vélo
Sur la route bordée d'herbe et de bêtes aux yeux humides
Trois arlequins font du vélo en plaisantant
Lorsque devant eux
Dans la splendeur d'une lumière de vert paradis
Apparaît le fantôme de la fille des forêts

Celle-là il nous la faut ! s'écrient les trois cyclistes polychromes
Qui aussitôt et illico presto ne font qu'un saut en bas de leurs vélos
Pour attraper la belle apparition par ce qu'ils peuvent
Un par ses pieds de racines
Un autre par sa taille d'écorce
Et le troisième par ses cheveux de feuillée

Trois arlequins faisaient du vélo
Sur la route des vacances vers la mer vers la mer éternelle
Trois arlequins faisaient du vélo en plaisantant
Maintenant ils ne rient plus
Et le spectre de leurs costumes brille
Dans les bras chargés de fruits de fleurs et de feuilles
Du fantôme de la fille des forêts.

Patrice Houzeau
Hondeghem, le 30 mai 2006

Comments

[orlando de rudde]

Superbe!