4 JUIN 1989 PLACE TIEN AN MEN
4 JUIN 1989 PLACE TIEN AN MEN
Qu'a-t-il pensé le chef de bataillon de la très glorieuse armée populaire chinoise lorsqu'il est rentré chez lui après avoir donné l'ordre d'ouvrir le feu sur les milliers d'étudiants de la place Tien An Men ?
Qu'a-t-il pensé lorsqu'il est rentré chez lui, dans son minable logement de fonction communiste et qu'il a embrassé sa femme et ses enfants ?
Qu'a-t-il pensé lorsqu'il a vu les chars de la très glorieuse armée populaire chinoise écraser les étudiants et s'enfoncer dans le bain de sang de la place Tien An Men ce 4 juin 1989 ?
Est-ce qu'il n'a pas rougi lorsqu'il a fini par rentrer chez lui et qu'il a regardé sa femme et qu'il a regardé ses enfants ?
Est-ce qu'il a pu se laver de tant de sang ?
Est-ce qu'il a pu dormir d'un sommeil sans cris ?
Est-ce qu'il a pu se regarder dans la glace sans se cracher dessus ?
Est-ce qu'il n'a pas vomi pendant trois jours et trois nuits le chef de bataillon de la très glorieuse armée populaire chinoise qui a donné l'ordre d'ouvrir le feu le 4 juin 1989 place Tien An Men à Pékin ?
Je ne connais pas le nom de ce fonctionnaire obéissant.
Je souhaite qu'il ne soit pas mort depuis.
Je souhaite qu'il ne puisse plus dormir une seule nuit sans que les cris des étudiants de la place Tien An Men ne le réveillent.
Je souhaite qu'il ne soit pas mort depuis et qu'un jour il soit jugé pour son ignoble obéissance de petit fonctionnaire communiste.
Et je me pose cette question : Pourquoi n'y a-t-il pas de Tribunal Pénal International pour juger les responsables du massacre du 4 juin 1989 sur la place Tien An Men, à Pékin, Chine communiste ?
Patrice Houzeau
Hondeghem, le 4 juin 2006